American Psycho

Réalisateur : Mary Harron
Avec : Christian Bale, Willem Dafoe, Jared Leto
Durée approximative : 1H40
2000
Genre : Pétage de plombs
Degré de violence : Atténuée, pas mal de cul
Degré de gore : Bof !
http://www.americanpsycho.com/

Si vous n'aimez pas les "Golden Boys", vous allez détester ! Les "Golden Boys" sont ces beaux gosses de Wall Street qui passent leur temps à boursicoter et à lire des journaux que personne d'autre ne comprend (sauf les CACHAN) et à prendre un soin méticuleux de leur apparence. Dans American Psycho, il est question d'un petit groupe de ces connards. Machos, racistes, superficiels, ces gars s'amusent à comparer leur appartement, leur carte de visite et leurs aventures quand des gosses de 12 ans s'amusent à se mesurer le zboub. On plonge d'entrée dans l'univers sélectif de Patrick Bateman, personnage stéréotypé qui se lave le matin suivant un rituel bien précis, qui mate des films de boules ou d'horreur (on reconnaît Massacre A La Tronçonneuse en arrière plan) quand il fait ses séries de 1000 abdos et qui adore écouter de la musique. Personnage exécrable mais interprété avec une certaine élégance par un Christian Bale (aux faux airs de Bill Pullman) en pleine forme.
A ses côtés, Willem Dafoe fait également preuve d'un grand talent dans le rôle de l'inspecteur chargé d'enquêter sur la disparition de Paul Allen, un des collègues de Bateman, joué à l'écran par Jared Leto. Suivant une logique qui échappe à tout le monde, Bateman se débarrasse de tous ceux qui sont mieux que lui. Et si au début il ne s'en prend qu'à des clodos et à des putes, il franchira trop rapidement la ligne de la raison (arf !) et signera sa fin après un monumental pétage de câbles devant un distributeur de billets. Là où le film fait très fort, c'est qu'il frappe où on ne l'attend absolument pas et le final est grandiose pour peu qu'on le comprenne. Si vous êtes ouverts d'esprit, alors accordez votre attention au film, sinon passez votre chemin…
On a énormément de HC durant American Psycho. Que ça d'ailleurs ! Tout est suggéré. L'interdiction au moins de 16 ans est plus due aux nombreuses scènes de cul et aux délires de Bateman durant lesquels il s'envoie des lignes de coke à la pelle qu'à une hypothétique violence visuelle. A l'écran, un clochard est sa première victime. On peut définitivement haïr le personnage rien que pour cette scène où il tue un Noir sous le maigre prétexte que l'un transpire du fric alors que l'autre dort dans sa merde. Quelques coups de couteau et des coups de pieds sur le clébard. Sur fond de musique pop, Paul Allen se prend ensuite un bon coup de hache en pleine gueule suivi de quelques autres, au cas où. Une blonde platine se fait tuer mais gravement hors-caméra, on apprend seulement que Bateman est fétichiste. Chrissie et Elizabeth, 2 putes sont les prochaines. Sur fond de Whitney Houston, Elizabeth se fait trucider sous les draps et Chrissie, au terme d'une course-poursuite très nulle, se retrouve avec une tronçonneuse au travers du bide. Devant un distributeur de cassettes vidéos dans laquelle il essaye de faire entrer un chat (à voir) une mémé qui l'avait accosté se prend sa balle. Suivent quelques flics et d'autres seconds rôles avant le Mea Culpa final qui laisse clairement penser que Hannibal est une fiotte. On découvre alors que Bateman pourrait faire un tueur en série du tonnerre s'il était un peu plus expéditif car il faut bien reconnaître qu'il est un chouilla lourdingue parfois. Reste que l'idée du coup de chevrotine dans le cul est une mort à exploiter. Inutilement violent mais se laisse regarder. Les amateurs du gore regretteront seulement qu'on ne voie pas assez de cette violence dégueulasse qui fait tout le charme de certains gros films bien sanguinolents.