Aniki Mon Frère / Brother

Réalisateur : Takeshi "Beat" Kitano
Avec : Takeshi "Beat" Kitano, Omar Epps
Durée approximative : 1H34
2000
Genre : Film de Yakusas
Degré de violence : Violence réelle et montrée
Degré de gore : Ca saigne
http://www.bacfilms.com/aniki/


Takeshi est en passe de devenir un genre à lui tout seul. Assez rare pour être signalé. Il va sûrement entrer dans le panthéon des réalisateurs novateurs. Ré-inventeur de la violence poétique, il filme comme personne d'autre l'univers tatoué des Yakusas. A 1000 lieues du très commercial Crying Freeman, Aniki Mon Frère est une histoire contée avec beaucoup d'émotion. Des sentiments qui couvrent un style brutal qui fait mal. Les Yakusas ne se font pas de cadô, ils taillent, tranchent, perforent, décapitent mais se respectent parce que, merde, et l'honneur, hein ? Après un départ à la Tarentino -mais le talent en moins (où on ne comprend forcément rien)- et un œil crevé, on s'attache à une bande de voyous qui va par la suite vraiment douiller. Et comme d'hab, Takeshi "Beat" Kitano se réserve un final grandiose durant lequel il s'en prend plein la gueule. Reste Omar Epps qui signe ici son meilleur rôle; on se demande toujours ce qu'il s'était envoyé avant d'accepter de jouer dans Dracula 2001.
Film plus violent que gore. On à droit à un œil lacéré au moyen des débris d'une bouteille de verre, à pas mal de doigts coupés en gros plan et même à un éventrage au couteau de cuisine avec tripes à l'air en bonus, à une décapitation HC, à un suicide convaincant et à un boum dans une voiture. Il le dit lui-même, il veut que les scènes de violence fassent vraiment mal. C'est gagné ! A noter que les Yakusas ont une façon très personnelle de se curer le nez avec des baguettes chinoises.
Dissection d'une mort