Ballistic : Ecks Vs. Sever

Réalisateur : Wych Kaosayananda
Avec : Antonio Banderas, Lucy Alexis Liu, Gregg Henry, Ray Park, Talisa Soto,
Steve Bacic
Durée approximative : 1H31
2002
Genre : Action
Degré de violence : Rien
Degré de gore : Moins que rien
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Un film d'action qui a des allures de téléfilms, ce n'est pas bon signe ! Ce qui fait la différence entre un film d'action et un téléfilm, c'est principalement le montant de la somme consacrée à la production. Parfois, les producteurs préfèrent tout blinder sur les effets spéciaux, parfois, ce sont les acteurs qu'on privilégie. Parfois, ben, c'est ni l'un ni l'autre et on se demande où est passé le budget ! BEVS fait partie de ces films qui promettent beaucoup mais qui n'apportent strictement rien au monde de l'action. Certes, il y a un semblant de scénario, certes, il y a des cascades, certes, il y a de la baston mais tout est filmé par un pied. Si déjà les acteurs ne sont pas bons, le film qui est alors servi ressemble plus à un charabia visuel qu'à une heure trente de pétarades.


Là où la critique est la plus justifiée, c'est au niveau de l'accroche trompeuse du film. On nous montre des images particulièrement spectaculaires en avançant l'affrontement entre deux agents. Ecks serait le gentil flic et Sever serait la salope en cuir qui aurait kidnappé le gosse d'une nana gentille tout plein. De mémoire, Lucy Liu a pu faire une taré de premier ordre dans Payback, déjà à l'époque aux côtés de Gregg Henry, mais elle se contente ici d'aligner ses sentiments maternels et de tirer la gueule. Elle colle peut-être deux ou trois mandales, notamment lors d'un finish dynamique contre le toujours très bon Ray Park, mais le gros de son jeu consiste justement à montrer qu'elle peut faire autre chose que donner des mandales à tire-larigot. Malheureusement, on préfère, justement, quand elle tape ! Sinon, Antonio Banderas, comme d'hab, se demande ce qu'il fout là. Gregg Henry s'amuse comme un petit fou dans son rôle de méchant pas crédible pour un sous et crève bêtement à la fin suite à l'injection de la " terrible " arme qu'il avait lui-même injectée dans le corps d'un môme. Ouais, la morale est un peu niaise ! Bon, le film est mauvais ! Soit !
Il est même actuellement référencé comme l'un des plus mauvais réalisés jusqu'à présent. Ca calme quand même pas mal. Il faut savoir qu'il y a bien évidemment nettement pire mais que BEVS n'a pas grand chose pour lui. Déjà, aucun des acteurs ne semble vraiment croire à son rôle. Ca la fout déjà bien mal, spécialement lors des scènes de dialogues, longues, durant lesquelles on essaye de faire comprendre au spectateur (rarement plus d'un pour ce genre de film) que les héros sont gentils et exempts de reproches et que les méchants sont vraiment très très méchants et que s'ils crèvent, et bien c'est bien fait pour eux ! En fait, Ecks n'est jamais vraiment contre Sever puisque ces deux couillons vont faire équipe au premier tiers du film… L'affrontement tant espéré n'a alors pas lieu et le comble de l'incompréhensible est atteint à la fin du film lorsqu'une série d'explosions vient foutre son bordel dans une sorte de hangar, avec quelques wagons, comme ça, pour le fun ! Il y a juste Ray Park qui vient sauver la mise. Ce n'est pas un bon acteur mais il se bat plutôt bien. Dans le genre fusillade, alliance incongrue, baston et explosion, il y a quand même moyen de trouver beaucoup mieux. Même sans chercher très loin !
Dissection d'une mort