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Un film d'action qui a des allures de téléfilms, ce
n'est pas bon signe ! Ce qui fait la différence entre un film
d'action et un téléfilm, c'est principalement le montant
de la somme consacrée à la production. Parfois, les
producteurs préfèrent tout blinder sur les effets spéciaux,
parfois, ce sont les acteurs qu'on privilégie. Parfois, ben,
c'est ni l'un ni l'autre et on se demande où est passé
le budget ! BEVS fait partie de ces films qui promettent beaucoup
mais qui n'apportent strictement rien au monde de l'action. Certes,
il y a un semblant de scénario, certes, il y a des cascades,
certes, il y a de la baston mais tout est filmé par un pied.
Si déjà les acteurs ne sont pas bons, le film qui est
alors servi ressemble plus à un charabia visuel qu'à
une heure trente de pétarades. |


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Là où la critique est
la plus justifiée, c'est au niveau de l'accroche trompeuse
du film. On nous montre des images particulièrement spectaculaires
en avançant l'affrontement entre deux agents. Ecks serait
le gentil flic et Sever serait la salope en cuir qui aurait
kidnappé le gosse d'une nana gentille tout plein. De
mémoire, Lucy
Liu a pu faire une taré de premier ordre dans Payback,
déjà à l'époque aux côtés
de Gregg Henry, mais
elle se contente ici d'aligner ses sentiments maternels et de
tirer la gueule. Elle colle peut-être deux ou trois mandales,
notamment lors d'un finish dynamique contre le toujours très
bon Ray Park, mais
le gros de son jeu consiste justement à montrer qu'elle
peut faire autre chose que donner des mandales à tire-larigot.
Malheureusement, on préfère, justement, quand
elle tape ! Sinon, Antonio
Banderas, comme d'hab, se demande ce qu'il fout là.
Gregg Henry s'amuse
comme un petit fou dans son rôle de méchant pas
crédible pour un sous et crève bêtement
à la fin suite à l'injection de la " terrible
" arme qu'il avait lui-même injectée dans
le corps d'un môme. Ouais, la morale est un peu niaise
! Bon, le film est mauvais ! Soit ! |
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Il est même actuellement référencé comme
l'un des plus mauvais réalisés jusqu'à présent.
Ca calme quand même pas mal. Il faut savoir qu'il y a bien évidemment
nettement pire mais que BEVS n'a pas grand chose pour lui. Déjà,
aucun des acteurs ne semble vraiment croire à son rôle.
Ca la fout déjà bien mal, spécialement lors des
scènes de dialogues, longues, durant lesquelles on essaye de
faire comprendre au spectateur (rarement plus d'un pour ce genre de
film) que les héros sont gentils et exempts de reproches et
que les méchants sont vraiment très très méchants
et que s'ils crèvent, et bien c'est bien fait pour eux ! En
fait, Ecks n'est jamais vraiment contre Sever puisque ces deux couillons
vont faire équipe au premier tiers du film
L'affrontement
tant espéré n'a alors pas lieu et le comble de l'incompréhensible
est atteint à la fin du film lorsqu'une série d'explosions
vient foutre son bordel dans une sorte de hangar, avec quelques wagons,
comme ça, pour le fun ! Il y a juste Ray
Park qui vient sauver la mise. Ce n'est pas un bon acteur mais
il se bat plutôt bien. Dans le genre fusillade, alliance incongrue,
baston et explosion, il y a quand même moyen de trouver beaucoup
mieux. Même sans chercher très loin !
Dissection d'une mort |
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