Blade

Réalisateur : Stephen Norrington
Avec : Wesley Snipes, Kris Kristofferson, John Enos
Durée approximative : 1H55
1998
Genre : Action
Degré de violence : Honnête
Degré de gore : Idem

Wesley Snipes est une grosse pointure du cinéma d'action. Il est plus connu pour être un combattant invincible qu'un acteur talentueux. Avec ses sourires en coin et son air arrogant, il énerve un brin. Dans ce film librement inspiré du comics du même nom, il se la joue Buffy en empalant du vampire à tire larigot.
Démarrant avec une superbe scène, le film s'essouffle justement dès que le petit Wesley pointe le bout de ses crocs… Sous l'apparence d'un humain hyper baraqué se planque en fait un vampire qui a le pouvoir de se balader dehors en plein jour. Sa mère a été mordue par un suceur de sang alors qu'elle allait mettre au monde le bambin et forcément ça laisse des séquelles. Adulte, le Daywalker n'a qu'une envie : Buter tous ceux qui ont des canines un peu trop développées. Lorgnant parfois méchamment sur James Bond, Blade n'a rien du bon film qui détend. Le héros invincible, les méchants bien cliché et les ficelles grosses comme des cordes ne laissent que très peu de chances à cet essai houleux. Si on n'est pas trop exigeant on peut se satisfaire des nombreuses courses poursuites du film, sinon, on s'emmerde dès la première baston. Tout est catalogué. La fin est honteuse, le film est assez mou et le tout est mal mélangé. La mayonnaise ne prend pas. Pas bien…
Le film a ça en plus sur sa suite -encore plus inutile que cette version- qu'il a au moins une scène réussie. L'ouverture est en général très importante pour ce genre de films. Si l'idée de départ est alléchante, elle n'est que très peu crédible. Une boîte de nuit très mal famée, tout plein de vampires pour seulement 1 humain et 1 super héros. Qui donnez-vous gagnant ? On nous présente discrètement le sous-fifre de base qui se fera trancher la tête à la fin. En vrac : Un bain de sang (très réussi) et une baston fatale pour les vampires, pas mal de poursuites, une main explosée, un bras coupé, une gueule éclatée sur un train en mouvement (bof) et le même train qui embarque contre leur gré quelques méchants, des tas de vampires sacrifiés pour que le méchant devienne encore plus balèze, un autre exposé au soleil, des dents arrachées sans anesthésie, une tête qui vole, un gros pas bô qui crame, la salope du coin qui perd la boule suite à l'absorption d'un produit pas top, une machine de torture qui tranche les veines (cool), une mère ingrate qui prend cher, 3 salopards dont le big boss qui explosent dans une marre de sang (pas très convaincant non plus) et un flic pourri qui se fait déjugulariser.
Ca pourrait être bien mais tout ce petit monde n'est que composée de vampires… On aurait aimé une vraie boucherie à la Hellraiser 3, c'était faisable mais le réalisateur en a voulu autrement. Quel con !