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1998
Genre : Horreur
Degré de violence : Bof
Degré de gore : Kitsch
Un Cri Dans L'Océan est un peu une sorte d'Alien
sur l'eau. Mais plutôt le Alien
du pauvre ! A une époque où Stephen
Sommers hésitait encore entre plusieurs voies, il nous
gratifia en période de Fête du Cinéma en France
de cette étrange mixture pas franchement réussie.
Cette occasion de se mater les pires films pour 10 balles (à
l'époque) a sûrement contribué à rendre
le film connu. Pas célèbre ! Connu. Il y a une nuance.
Quand un paquebot de luxe est victime d'un sabotage, d'une prise
d'otages (loupée) et d'une invasion poulpeuse, on ne peut
que plaindre les passagers qui n'ont vraiment pas de bol !
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Quasiment la totalité des embarqués
disparaît en 15 minutes. Le "suspens" est installé
puisqu'on ne sait absolument pas ce à quoi nous avons
à faire essentiellement car les bandes annonces étaient
très radines sur la présentation de l'aspect horreur.
Donc, après un historique des moins crédibles
et une caméra subjective censée être suggestive
(pas évident) on peut croire que le bateau est investit
par une belle grosse bête pas trop sympathique. Et le
commando d'arriver. Composé d'un tas de seconds rôles
(aucun ne survit) et de 3 neutres, on sombre encore un peu plus
dans le déjà-vu avec cette équipe ; le
défilé de sales gueules et les conventions syndicales
saoulent énormément. |
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L'un des héros est aussi particulièrement énervant
de médiocrité. Et dès qu'on est à nouveau
à bord du bateau, tout part en lattes. Une pieuvre aux tentacules
exagérés et pourvue d'un appétit féroce
a très vite raison des tous les moins bons acteurs. Même
la petite Famke Janssen
est mauvaise puisque louchant trop sur Bridgette
Wilson. Treat Williams donne l'impression de s'emmerder comme
un rat mort, le réalisateur est trop hésitant, les scènes
à rallonge sont un peu trop présentes (au même
titre que les incohérences, dont le film est par ailleurs bourré)
et la survival team trop prévisible. La fin est par contre
marrante. On a fait beaucoup mieux. C'est juste pardonnable car il
s'agissait essentiellement d'un essai non renouvelé. Ouf !
Si les scènes gores n'étaient pas si excessives, elles
passeraient un peu mieux. Comme la synthèse n'est pas belle
et que les acteurs n'y croient pas trop on a bien du mal à
craindre le monstre glouton. Encore moins quand on le voit en entier
! Le design est raté comme tout. Mais le sang gicle. Sa première
apparition se fait dans les chiottes du paquebot quand une femme traumatisée
se fait avaler par la cuvette. Un vomi plus loin, un des Noirs se
prend son coup de hache. S'ensuit une fusillade pour se débarrasser
discrètement de quelques survivants. Une autre mort non provoquée
par la bête amène le méchant capitaine vers une
explosion qui détruira aussi le poulpe. Ce dernier aura auparavant
embarqué le copine du neuneu, tous les membres du commando
et aussi un pauvre bougre qui se sera fait auparavant retourner une
jambe (la gauche). Certaines morts sont plus soignées que d'autres.
On voit 2 enfoirés se faire traîner dans l'eau puis dévorer
HC (bonjour les incohérences), une scène bien fichue
durant laquelle la bricoleuse du bateau y passe, un prétentieux
avalé en vitesse, un pré-digéré pas beau,
un big boss profiter d'une mort lente suite à un suicide loupé,
une jambe bien éclatée et un Noir sympa qui se sacrifie
héroïquement (comme d'hab). Parfois, une touche d'humour
vient combler le manque d'horreur. C'est assez peu pour pallier les
effets spéciaux loupés mais ça passe. Sorti à
peu près en même temps que le quatrième volet
des aventures de Ripley, disons que le film n'avait peut-être
pas eu beaucoup de cartes en main pour s'imposer dans ce monde impitoyable
où la concurrence est fatale. Suivant !
Dissection
d'une mort |
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