L'Effet Papillon / The Butterfly
Effect
Réalisateur : Eric Bress, J. Mackye Gruber Le regret fait partie intégrante de l'être humain. Si le
sous demeuré moyen ne passait pas son temps à se lamenter
sur son sort, peut-être que la terre tournerait un peu plus rond.
Actuellement, Evan a des troubles de la mémoire. Il peut avoir
des blancs pouvant durer de bien longues minutes. La durée de ces
derniers laisse alors libre champ à ses petits copains de dynamiter
une boîte aux lettres, au père de ceux-ci de le tripoter
devant une caméra, à son propre géniteur de lui foutre
une raclée phénoménale ou encore à ses mains,
supposées incontrôlables, de se saisir d'un couteau. Forcément,
si on ajoute à ce début labyrinthique un flash dans le futur
bordélique à souhait, les bases sont posées : Il
faudra rester jusqu'à la fin sinon on ne comprendra rien ! Cette
attitude maintenant vue à maintes reprises est bien désagréable
car elle exige que le spectateur suive le film de bout en bout dans jamais
avoir le droit d'en avoir marre, sous peine d'être complètement
largué. On peut faire des films avec séance de rattrapage
mais L'Effet Papillon ne fait pas partie de cette catégorie. Il
faut alors comprendre que les voyages dans le temps sont fréquents.
Après avoir réalisé à quel point sa vie est
misérable, au lieu de tout simplement se foutre par la fenêtre,
le héros décide le plus simplement du monde de changer son
passé grâce à ses trous de mémoire et à
son journal intime. Sur le plan de la crédibilité, le film
se place d'emblée dans un contexte surréaliste mais pas
plus dérangeant que ça ; ce qui vaut le coup d'oeil est
essentiellement le merdier dans lequel se fout Evan à chaque fois
qu'il compte bien faire. D'abord il butte son clébard, ensuite
il arrache la gueule de sa copine puis ce sont carrément ses bras
qui volent pendant que son ami se fait enfermer en tôle. On n'imagine
pas ce qu'un petit papillon tout inoffensif peut provoquer comme catastrophe. |