Fusion / The Core
Réalisateur : Jon Amiel
Avec : Christopher Shyer,
Tchéky Karyo, Stanley
Tucci, Bruce Greenwood,
DJ Qualls
Durée approximative : 2H15
2003
Genre : Catastrophe
Degré de violence : Faible
Degré de gore : Rien
http://www.thecoremovie.com/
A l'origine, les films catastrophe devaient être réalistes,
impressionnants, terrifiants
Depuis Armageddon,
de nouvelles règles ont été posées.
Un film de destruction massive doit se passer en deux temps. Durant
le premier, la planète va morfler sec. Il y aura des bâtiments
détruits, des pertes humaines considérables et tout
un tas d'effets visuels suffisamment bien faits pour assurer le
spectacle. Le second temps se focalise plus sur une petite équipe
partie soit réparer les dégâts soit sauver le
monde. Le schéma ne bouge que très rarement de cette
linéarité pourtant acceptable. Après la vague
météorite, on a droit à une autre problématique
: C'est le Terre elle-même qui se détruit de l'intérieur.
Le noyau terrestre en a tellement pris dans la gueule qu'il s'est
tout bonnement décidé d'arrêter de tourner.
Dit comme ça, ce n'est pas très effrayant mais c'est
malheureusement tout le champ magnétique qui est perturbé.
Les pacemakers se dérèglent, les pigeons deviennent
cons, la couche d'ozone s'affaiblit et finalement les intempéries
commencent joyeusement à raser tout ce qui peut l'être.
Une équipe de scientifiques est dépêchée
au centre de la terre pour y déposer une charge atomique
qui ferait relancer la machine. Forcément, face à
l'inconnu, il y en aura des surprises !
STOP ! Après avoir vu les 20 premières minutes du
film, il y a deux réactions possibles : On peut complètement
adhérer à l'histoire abracadabrante ou alors on peut
d'emblée trouver ça super con.
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Bien sûr, comment pouvons-nous
savoir si un tel scénario est possible ou non ? Comment
pourrions-nous en connaître les conséquences ?
Et les solutions ? Plaçons-nous du point de vue du divertissement
et laissons les intellectuels de bas étages s'amuser
à critiquer ce qui ne peut pas l'être. On se demande
d'ailleurs pourquoi ils continuent à regarder ce genre
de films si ce n'est ensuite que pour gaspiller leur temps à
parler tout seul, en étalant leur savoir irréprochable
et leur culture générale d'une épaisseur
à faire rire de mépris Pierre Desproges. Loin
de toute considération plausible, vraisemblable ou autre,
les acteurs croient dur comme fer à ce qu'il leur arrive.
La fin du monde n'est pas un truc très marrant à
la base mais la façon de filmer et les problèmes
de chacun sont tels qu'on arrive parfois à plus se focaliser
sur le petit groupe envoyé se faire péter tout
là-bas que sur le chaos qui a lieu à la surface.
C'est à ce niveau que le film pêche complètement
: Alors que la phase de réparation est en grande partie
réussie, tout ce qui touche à la destruction de
la planète est vraiment raté. La partie se déroulant
en Italie est à montrer du doigt tellement elle gâche
le film. Après les effets spéciaux, il faut quand
même une bonne équipe plus ou moins soudée
avec ses fortes têtes et ses coups de gueule. L'absence
de gros budget peut parfois être un bien pour un film
: Pas une seule grosse pointure ne vient voler la vedette aux
seconds rôles. On pourrait même se demander quelle
tournure vont prendre les évènements jusqu'à
ce que les membres de l'équipage commencent les uns après
les autres à faire les frais de la colère de Dame
Nature. C'est bien souvent le cas : La partie sauvetage se transforme
en une expédition pour sauver du monde mais aussi pour
se sauver soi-même. |
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