Gangsta Cop / In Too Deep

Réalisateur : Michael Rymer
Avec : Omar Epps, LL Cool J, Nia Long, Pam Grier, Ron Canada, Stanley Tucci
Durée approximative : 1H35
1999
Genre : Action
Degré de violence : un peu
Degré de gore : Rien

Dimension Films est une boîte qui a brillamment su se spécialiser dans le film pour jeunes. Intéresser ce public avec autre chose qu'un tueur teigneux aux relents morbides ne semble de prime abord pas être une tâche aisée. Dans la lignée des films de flics, on retrouve parfois le bon vieux policier bourru et limite frustré qui tabasse à tout va histoire de punir la veuve et l'orphelin et de se barrer avec la coke.

C'est un peu le cas ici avec une variante sur le coup de la double identité mal maîtrisée. Aussi vrai que Omar Epps est un acteur très charismatique, il n'a pas beaucoup de talent et en 1H35 il est parfaitement incapable de nous faire croire à ce changement " contrôlé " de rôles dans un milieu où il est censé jouer sa peau. Il faut dire que son entourage ne l'aide pas des masses. Avec un LL Cool J pas des plus crédibles en salopard méchant et une Pam Grier qui ne s'est toujours pas fait refaire le pif on nage parfois en pleine débilité.
La scène d'ouverture a le mérite d'être bonne mais là où un réalisateur plus confirmé aurait fait monter l'adrénaline à une vitesse hallucinante, Michael se contente d'un petit flash-back pas des plus dynamiques. On se perd un peu parfois mais finalement la trame est facile à suivre puisque le film a été posé à plat puis découpé suivant un ordre manichéen, limite imposé. Avec des scènes d'action molles et les traditionnels moments prévisibles durant lesquels la couverture du héros tombe, on s'ennuie pas mal. Par moment le film ferait même penser à un bon vieux Star Wars tellement l'idée du côté obscur est forte.
Au final on se dit que tout ce merdier se laisse regarder mais ne mérite absolument pas sa place dans une vidéothèque. Très bof !
Il s'en passe des choses à Cincinnati ! Dans le monde de la drogue, il n'y a pas de famille soudée face à l'argent. Entre un frère privé de cunnilingus et une femme tabassée, on voit un peu de tout et de rien. Avec des personnages dont le profil psychologique a été écrit à la hache, on peut même être énervé par certains passages. La séance de boxe du méchant est honteuse, le doublage français est foireux et les expressions faciales de certains sont à travailler. Restent une paire de burnes éclatée, quelques balles tirées, un héros qui louche sur Denzel Washington et une table de billard qui justifie le titre original du titre (il faut le voir pour comprendre). On s'emmerde souvent et on reste bien sur sa faim une fois l'épilogue envoyé. Avec quelques trop rares moments originaux, Gangsta Cop est passé inaperçu aux yeux du public français. Disons qu'il n'a pas raté grand chose.