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Gladiator
Réalisateur : Ridley
Scott
Avec : Russel Crowe, Joaquin Phoenix, Connie
Nielsen, Oliver Reed, Spencer
Treat Clark,
Tony Curran, David
Hemmings
Durée approximative : 2H30
2000
Genre : Peplum
Degré de violence : Violent
Degré de gore : Peut faire mal
On sait que Ridley Scott
est un talentueux réalisateur qui n'a rien à
prouver à qui que ce soit. Se lancer dans la rénovation
d'un genre qui n'a plus rapporté grand chose depuis
Spartacus ou Ben Hur est risqué mais à la hauteur
du maître. C'est en effet une formidable leçon
visuelle qu'il donne à tout le monde avec une scène
d'ouverture qui à elle seule mérite le détour.
Le film retrace l'histoire d'un général dont
l'honneur est bafoué et la vie menacée par le
fils jaloux de César. Engagé contre son gré
en tant que gladiateur, il fera tout pour se venger tout en
protégeant ceux auxquels il tient. Scénario
un peu simpliste maintes fois revu mais jamais auparavant
par la caméra dynamique et expérimentée
d'un gars qui a quand même laissé une belle empreinte
bien persistante dans le milieu.
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On peut bien évidemment trouver
à redire et à critiquer, l'aspect historique n'est
pas toujours bien respecté et le film semble parfois
bizarrement découpé mais dans l'ensemble il laisse
un très bon souvenir notamment à la fin. La séquence
finale a d'ailleurs lancé la mode du ending moyennement
happy avec un dénouement inattendu. Tous les acteurs
sont formidables, les 2 principaux en tête qui se fondent
à merveille dans leur rôle un peu caricaturaux
mais aux contours bien dessinés. Le gosse, sorte de Haley
Joel Osment en moins pète burnes, fait aussi preuve d'un
certain talent. Les scènes de combat sont peut-être
un peu trop rares mais ne laissent pas le temps de souffler
: Elles sont simplement excellentes. |
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L'ambiance sonore a beaucoup contribué à
élever le film au rang des perles. |
Un peu comme le thème de Star
Wars, celui de Gladiator trotte en tête mais n'énerve
pas. Une référence.
Le film ne fait pas dans l'excès. La caméra ne
s'arrête pas sur les détails et ne baigne que très
peu dans l'inutile. Une magnifique scène a été
censurée et c'est vraiment dommage car elle était
bien dans le ton des jeux du cirque très populaires à
l'époque. On regrettera d'autant plus que l'aspect documentaire
n'ai pas été poussé un peu plus loin. Le
suspens politique et l'histoire du complot ne sont pas en trop
mais occupent une place peut-être trop grande qui peut
malheureusement considérablement ralentir le rythme du
film. L'idylle grandissante entre Maximus et la fille du défunt
César n'est pas trop essentielle non plus. Après,
largement moins violent qu'un Braveheart, Gladiator nous plonge
d'emblée dans le monde de conquêtes d'une civilisation
de prédateurs, au milieu d'une guerre sans merci où
malgré la morale très discutable on s'attache
à un héros charismatique malgré ses airs
penauds. |
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Les combats dans l'arène valent essentiellement
pour leurs chorégraphies bien étudiées et les
musiques qui les rendent encore plus dynamiques. Le sang coule et
les morts se ramassent à la pelle. Les décors sont
époustouflants et la synthèse est utilisée
à 2 exceptions près à bon escient. On peut
regretter l'utilisation modérée d'animaux (qui étaient
pourtant très présents) et quelques passages un peu
réchauffés. Sinon, c'est du bon film justement récompensé
pas de belles récompenses bien méritées. Pour
le côté violent, on a divers morts à l'épée,
un sympathique Goth empalé puis taillé, un héros
poignardé, une mère et son fils achevés HC,
des gladiateurs castrés, cloués, explosés,
tranchés, fendus ou bien torturés, un salopard égorgé,
un maître lâchement assassiné (qui est d'ailleurs
mort pendant le tournage du film) et un fidèle vassal "
sale gueule " pris pour cible et pendu. Le tout passe plutôt
bien mais même si on ne se plaint pas trop du retrait au montage
de l'exécution de 2 présumés victimes innocentes,
on se dit finalement que celle de la famille dévorée
par les lions auraient été un plus pour la crédibilité
du film et la cruauté du méchant qui parfois ne passe
que pour un gosse un peu trop gâté. A voir !
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Dissection d'une mort
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