Incassable / Unbreakable
Réalisateur : M. Night
Shyamalan Les Super Héros ont tous leur part d'humanité. Ils sont
toujours rongés par un combat intérieur contre leurs vieux
démons ce qui les rend fragiles mais aussi incroyablement lourdingues
par moment. Comme leur force, leurs pouvoirs ou les moyens dont ils disposent
virent allègrement dans l'excès, la crédibilité
n'est pas de mise et pour l'aspect humain, on se retrouve en fait avec
un trait de caractère tellement superflu et caricatural qu'il ne
contribue en rien à rendre le personnage intéressant. M.
Night Shyamalan est un réalisateur qui n'a pas une filmographie
très consistante jusqu'à présent mais ce qu'il a
pu faire a toujours suscité un vif intérêt. Après
avoir reconverti Bruce Willis
en mort, il le fait revenir à l'écran dans un film à
l'annonce plus qu'alléchante. En effet, avec sa cinquantaine bien
trempée, le vieux McClane a décidé de ranger son
marcel puant. Il a également troquer tous ses flingues contre une
petite vie peinard avec un gosse, une femme qui a de moins en moins envie
de le voir et un taf qui lui fait voir pas mal de monde. Et voilà
que durant un accident de train, tous les passagers y passent sauf lui.
Question : Comment cela se fait-ce ? Le point de départ de ce très
bon film est à lui tout seul un sujet à moult question uniquement
parce que le réalisateur est novateur. Après 6ème
Sens, premier gros succès de M.
Night Shyamalan, on ne pouvait que s'attendre à une explication
hors norme. Un collectionneur fragile, un peu dérangé, se
penchera sur le problème. Fan du phénomène Super
Héros, le petit bonhomme qui casse ne tardera pas à voir
dans le rescapé l'étoffe d'un sauveur. Arrivé à
ce stade du film, les interrogations vont bon train mais se limitent en
fait à une seule et unique difficulté : Pourquoi ? Tout
bêtement ! Epaulé donc par un scénario à tiroirs
qui ne se dévoilera entièrement qu'à la fin, M.
Night Shyamalan arrive habillement à entretenir un suspens
consistant qui se laisse désirer et qui se suit intégralement
sans jamais vraiment imposer un rythme trop cadencé. C'est bien
là le point le plus remarquable de l'histoire : Le vrai héros,
c'est l'anonyme, celui qui ressemble à Monsieur Tout Le Monde,
celui qui passe inaperçu et qui veut le rester, pas celui qui s'habille
en cuir et qui saute de buildings en buildings
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