L'Exorciste / The Exorcist

Réalisateur : William Friedkin
Avec : Ellen Burstyn, Max Von Sydow, Lee J. Cobb, Jason Miller, Linda Blair
Durée approximative : 1H41
1973
Genre : Horreur
Degré de violence : Violence verbale
Degré de gore : Un peu
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Considéré comme le plus grand film d'horreur de sa génération, L'Exorciste mérite le détour et ceci pour plusieurs raisons évidentes. Déjà, parce que contrairement à ce qu'on aurait pu en faire aujourd'hui (Les Ames Perdues), le film n'utilise que de très peu d'effets inutiles. William a tout misé sur une première partie étouffante dans laquelle on assiste impuissant à la métamorphose de la petite Regan.

Les maquillages sont vraiment bien fichus et la petit ange devient rapidement une parfaite possédée. Le son n'est pas en reste notamment grâce au thème très connu composé par Mike Oldfield. Ensuite, le film mérite l'attention par les questions qu'il soulève. On y voit un prêtre abattu, qui ne croit plus en rien, qui assume les erreurs de l'humanité et qui en arrive à douter de sa foi ; on y voit également une mère qui ne peut protéger sa fille et qui ne peut rester stoïque face à l'inefficacité de la médecine. Les caractères sont tous travaillés et crédibles.
Du policier aux seconds rôles, on apprécie le jeu qu'ils livrent. L'ambiance devient réellement malsaine à partir des premières manifestations du Diable et on soufre pour la fillette qui doit passer divers tests médicaux, écartant la thèse d'une hypothétique tumeur au cerveau. 2 prêtres vont se dresser face au Malin. Avant d'en arriver là, tout ou presque aura été essayé pour sauver une vie d'une façon rationnelle mais tous les espoirs ayant été épuisés, la religion semble être le dernier espoir. Et on se rend finalement compte que c'est bel et bien le Diable qui habite le corps de la fille. Le film, contrairement à ce qui a pu être dit, n'a pas trop vieilli, les nouvelles scènes ne gâchent en rien le plaisir de le (re)voir mais la nouvelle génération risque de s'ennuyer un peu. Un bon film pour les vieux cons, donc !
Le Diable n'étant pas un tendre, ça y va ! De la violence physique (un castrage à main nue) à la violence verbale, le film choque surtout par son contexte. La scène d'ouverture est vraiment intéressante avec le passage de l'horloge qui s'arrête. On a après droit aux différentes scènes de torture de Regan qui a du en baver sur le plateau. La descente des escaliers est vraiment impressionnante. 3 morts sont à mettre sur l'ardoise du film. Un tué HC qui se fait expédier par une fenêtre pour dévaler ensuite des escaliers, et les 2 prêtres qui se feront terrasser par le Diable dont un HC et l'autre, possédé à son tour, qui se jettera par la fenêtre et qui finira son agonie dans son sang, le visage explosé. On a aussi un vagin qui saigne, une gorge percée, pas mal de grossièreté, un pipi sur un tapis et un sursaut à cause d'un coup de téléphone pas du tout attendu. A voir plus pour l'ambiance que pour le gore et la violence.