Monstres & Cie / Monsters inc

Réalisateurs : Peter Docter, Lee Unkrich, David Silverman
Avec (en VO) : Billy Crystal, John Goodman, James Coburn, Jennifer Tilly,
Steve Buscemi
Durée approximative : 1H33
2001
Genre : Animation
Degré de violence : Absente

Degré de gore : Rien
http://disney.go.com/disneypictures/monstersinc/index2.html

Walt Disney semblait avoir totalement laissé tomber le DA pour gosses depuis belle lurette.

Ce dernier n'étant plus trop rentable d'un point de vue strictement marketing et vu les efforts dépensés (sans parler de l'argent) pour un animé d'une heure et quelques, on peut accorder à la boîte cette volonté d'avoir en retour autre chose que des rires de gamins. Après Kuzco qui revenait un peu dans l'humour tel qu'on pouvait le voir dans Aladin, Monstres & Cie, tout en synthèse, réussi un vrai exploit en retournant aux vieilles sources du divertissement multi-âges sans jamais sombrer dans la stupidité qui va trop souvent avec. Il y a bien sûr une morale avec les gentils qui gagnent à la fin mais tout ceci sans la moindre violence exagérée. Les parents se souviennent avec horreur des crises de larmes engendrées par des films comme Le Roi Lion ou encore Tarzan qui montraient à froid des morts d'une cruauté pas trop montrable, surtout à des petiots. Moins douloureux pour la vue qu'un Toy Story lourdingue, moins intello que Kuzco, Monstres & Cie est un enchantement pour la famille standard, le vrai film qu'on va voir ensemble pour se détacher un peu du monde présent. Du très bon travail, on attend une nouvelle production de la même qualité avec impatience.
Tout le tralala commercial qui flotte autour du film a fortement contribué à le rentabiliser. Les monstres héros ont des gueules vraiment poilantes (gag) et on imagine difficilement que l'un d'eux est un super méchant qui fout les boules aux gosses la nuit venue. Car les monstres, pour vivre, ont besoin de faire peur aux enfants. Le risque est qu'ils peuvent y passer car le contact humain est mortel. Le jour où une petite fille s'aventure de l'autre côté de la porte, c'est le début des emmerdes pour face de grenouille et son pote le tapis ambulant. De quiproquos en courses poursuites, ils vont en plus devoir faire face à un redoutable monstre nettement moins sympa et à son boss secret qui ne pense qu'aux thunes. Les adultes verront les coups venir 15 minutes à l'avance mais les gosses, cibles premières du film, seront enchantés. Impressionnant de technique et évitant la violence inutile à ce genre, Disney signe donc sûrement sa renaissance et écrase ainsi les autres producteurs qui se foutent un peu de la gueule des mômes avec leur trucs pas beaux et trop guimauves.
A noter que les voix originales sont délectables mais là, les gosses devront attendre de maîtriser la langue de Shakespeare avant d'en profiter.