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Octopussy
Réalisateur : John Glen
Avec : Roger Moore, Maud Adams, Louis Jourdan, Desmond
Llewelyn
Durée approximative : 2H10
1983
Genre : Action
Degré de violence : Violent
Degré de gore : Un peu
http://www.jamesbond.com
Bond, James
Bond
Un mystérieux trafic d'ufs de Fabergé
semble être le sujet de beaucoup trop d'attention. Peut-être
pas suffisamment pour déclencher une grosse guéguerre
mais au moins assez pour que James
Bond soit envoyé enquêter sur une femme bien étrange,
apparemment croqueuse de diamants et certainement femme fatale.
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Roger Moore a marqué le personnage grâce
à son aisance a insérer des les dialogues quelques
notes humoristiques avec néanmoins ce qu'il fallait de
rudesse et de sérieux pour rappeler que l'enjeu de ses
apparitions étaient souvent la sauvegarde de la planète.
Nous avons donc ici l'un des scénarios les plus travaillés
de la série avec une sorte de conflit qui prendra des
proportions assez grandes vers la fin. Loin de l'esprit simpliste
avec une frontière bien délimitée entre
le bien et le mal que l'on a pu accuser dans certains épisodes,
Octopussy est long et nécessite une certaine vigilance
si on veut bien tout capter. Outre la toile de fond, qui n'aurait
pas déplu à Ian Flemming, ce film propose aussi
ce qui se fait de mieux dans le genre action. Quand Roger Moore
a endossé le rôle du personnage, on pouvait déjà
observer une volonté d'envoyer le héros aux quatre
coins de la planète essentiellement histoire de visiter
des lieux paradisiaques, inaccessibles au commun des mortels.
Les Indes sont donc un endroit merveilleux où les chasses
au tigre et les sangsues sont autant de pièges et embûches
qui viendront gêner notre héros. Sa tâche
n'est effectivement ici pas des plus faciles. Entre un yoyo
meurtrier, un popov mégalo, un colosse fait de marbre,
des alligators, des lanceurs de lames, un lit clouté
et une bombe qui va tout péter, il aura de quoi faire.
La fin est comme d'habitude connue d'avance mais tout ça
se laisse très bien regarder. C'est là tout ce
qu'on demande à un Bond
: Être intéressant sans pour autant prendre la
tête. On n'a donc ici aucunement l'impression d'assister
à un spectacle pour gosses mais bel et bien à
un film pour adultes, à un film réaliste et violent,
à un enjeu qui peut éventuellement valoir toutes
les tribulations d'un seul homme qui en fait un peu trop mais
qui garde toujours autant la classe. Ca calme !
Dans un James Bond,
les méchants sont méchants. A la rigueur, on ne
leur en demande pas plus. Il faut que le salopard soit un gros
dictateur en puissance qui n'hésiterait pas à
buter père, mère, mômes et l'abbé
Pierre pour obtenir ce qu'il désire. Ici, les choses
sont nettement plus compliquées qu'auparavant car un
formidable tir croisé s'opère entre plusieurs
forces en présence. Bond
est épaulé par Q qui a enfin droit à un
plus grand rôle et se liera d'amitié avec celle
qu'il aurait pu combattre. Les gros salopards sont au nombre
de trois : Le sal petit con de général qui veut
tout gouverner, tout avoir et péter le reste, le manipulateur
sans scrupule qui triche au backgammon et qui gobe les yeux
de mouton et son fidèle bras droit qui dévisage
le héros et qui ne sait pas voler. Il y a de la mort,
pas mal de HC mais ça reste assez violent pour être
apprécié. |
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Un des amis du héros se fait charcuter à cause d'une
scie circulaire, un méchant finit sous les crocs d'un saurien,
le général périt sous le feu adverse, le bras
droit fait une chute vertigineuse au terme d'une scène un
peu abusée mais qui aboutit sur l'explosion impressionnante
d'un avion que pilotait le dernier survivant. Peut-être pas
le plus dément des James
Bond mais au moins l'un des meilleurs, essentiellement grâce
à sa très bonne bande originale, à son dépaysement
garanti et à son envie de rompre avec le cinéma traditionnel.
Du très bon film d'action.
Dissection d'un mort
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