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Permis De Tuer / Licence To Kill
Réalisateur : John Glen
Avec : Timothy Dalton, Robert Davi, Talisa
Soto, Carey Lowell, Desmond
Llewelyn, Everett
McGill,
Cary-Hiroyuki Tagawa, Benicio
Del Toro
Durée approximative : 2H13
1989
Genre : Action
Degré de violence : Violent
Degré de gore : Gore
http://www.jamesbond.com/
Bond, James
Bond
Timothy n'a jamais trouvé son public. En plus
d'être un grand acteur, polyvalent et charismatique, le sieur
Dalton se fondait à merveille dans un rôle qui aurait
énormément plu à Ian Fleming. En effet, de
tous les acteurs ayant interprété le personnage, Timothy
est le seul à avoir si bien retranscrit à l'écran
les traits de caractère de son homologue de papier.
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Le problème est que la référence
est Sean Connery et que Timothy est trop différent pour
prétendre avoir du succès. Mais, les faits sont
là : Les puristes ont beau gueuler comme des putois qu'on
castre, Permis De Tuer est un film d'action d'excellente qualité.
Il ne sert à rien de revenir sur son utilité du
point de vue de la série complète mais cet épisode
a plusieurs avantages pour lui. Déjà, il est monstrueusement
spectaculaire. Les explosions sont immenses, les cascades sont
impressionnantes, les moyens mis en uvre sont colossaux.
Ensuite, le réalisateur à ça pour lui qu'il
était dans une foulée que rien ne semblait pouvoir
arrêter. Il avait à son actif déjà
4 Bond dont l'excellent
Octopussy et une virtuosité qui n'était plus à
prouver. Le box-office ne donna aucune chance à ce film
malgré ses atouts incroyables. En plus d'une distribution
prestigieuse, l'histoire tient bizarrement la route. Permis
De Tuer est l'un des rares Bond
à être vraiment crédible. Sous couvert du
démantèlement d'un trafic de drogue, Bond
se livre à une vendetta personnelle pour venger la mutilation
dégueulasse que les mafieux du coin ont pratiqué
sur un de ces potes. Tous les éléments sont ici
présents pour assurer le spectacle de qualité
: De l'action riche et variée, des filles dans le ton
(qui annonçait déjà l'évolution
de leur rôle au sein de l'univers macho propre à
la série), un méchant appuyé par son redoutable
bras droit et des morts à gogo. En outre, le cahier des
charges est rempli avec une scène d'ouverture réalisée
sans trucage foireux, une chanson dans le ton, des gadgets à
ne plus savoir quoi en foutre, des morts crades, du cynisme,
un requin (ça faisait longtemps qu'on en avait pas vu)
et un finish qui a du coûter à lui tout seul une
grosse partie du budget. Très bon, tout simplement très
bon !
Robert Davi campe un dément trafiquant de drogues. A
ses côtés, le très jeune Benicio
Del Toro faisait ses débuts dans le monde de l'action.
Sa prestation en tant que dangereux bras droit est tout à
fait remarquable. |
Q a aussi droit à un vrai rôle qui dure beaucoup plus longtemps
que la moyenne très réduite qui lui était en
général imposée. Bond,
partant venger Felix Leiter, se trouve en désaccord avec M,
son supérieur, qui lui ordonne de lui rendre son permis de
tuer.Qu'à cela ne tienne, James
Bond fera cavalier seul et infiltrera un réseau sans se
rendre compte de toute son ampleur. |
Une baston sous-marine, une course de trucks,
un casino, une femme fatale et croqueuse de diamants, un mariage
raté et aussi des références aux précédents
épisodes font de ce mélange un divertissement
très appréciable. Le film est violent comme un
Bond avec cependant
une mention gore pour certaines scènes carrément
infectes tellement elles sont réalistes et retournantes.
On commence les festivités avec un joyeux bougre qui
se verra offrir son cur à la pouf du méchant
pour ensuite s'ébattre dans un aquarium dans lequel on
verra du requin goinfre, de l'anguille électrique profiter
de la seule scène une peu limite du film et des vers
grouillants.
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Après un pote neutralisé et une baston sous-marine, on
peut voir du suicidé au cyanure, du traître loyal explosé
sans qu'il ne sache pourquoi pour finalement arriver à la fin
du film, très longue qui donnera l'occasion de voir une douloureuse
mort entraînant un méchant vers un broiement sonore et
sanglant et un incendie fatal à Sanchez. On en oublie presque
que, durant la présentation des gadgets, une énorme
erreur de mise en scène gâche un peu le sentiment de
perfection.
Dissection d'une
mort
Vers la BO |
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