|
Rambo / Rambo
First Blood
Réalisateur : Ted Kotcheff
Avec : Sylvester Stallone, Richard Crenna, Brian Dennehy,
Bruce Greenwood
Durée approximative : 1H45
1983
Genre : Documentaire
Degré de violence : Violence réelle
Degré de gore : Atténué
Loin de tout préjugé et n'en déplaise
à certains, Rambo -premier du nom- est une belle leçon.
Au-delà de la violence des images, on peut y voir une
Amérique profonde durant la période après-guerre
qui a vu revenir au pays tous les survivants du Vietnam.
|
 |
|
Retour pas évident pour le béret vert Rambo qui apprend
qu'il est le dernier soldat en vie de son équipe. S'arrêtant
dans une petite bourgade pour s'abriter de la pluie, il se voit confronter
à la tyrannie d'un policier véreux qui ne le considère
que comme un vagabond et un hors-la-loi potentiel. Devant l'insistance
de Rambo, Teasle l'embarque au commissariat du coin où il sera
humilié et violenté. N'en pouvant plus, il déclenche
une bagarre puis s'enfuit non sans avoir ébranlé toute
la ville. Il devient alors un fugitif et, suite à un malentendu,
un assassin. |
|
Malgré tous les efforts déployés
pour le capturer, il réussira à s'en sortir et
à rendre justice. Qu'on ne s'y trompe pas : Le film est
plus un documentaire qu'un vrai film d'action. La première
partie est très instructive et reflète parfaitement
le mal qu'ont pu avoir les héros à leur retour
sur le sol américain. Le réalisateur n'étant
pas plus Américain que ça, il prend un malin plaisir
à détruire le " American Dream " à
coup de remarques bien cinglantes et de réflexions déplacées.
La seconde partie est plus conventionnelle avec son lot d'explosions
et de d'action pour que les puristes regardent jusqu'au bout.
Si le film n'est pas une réussite notamment à
cause d'une vision un peu simpliste de quelques éléments,
il n'en reste pas moins une curiosité intéressante
qui peut apporter un plus culturel indéniable.
Franchement, Rambo aurait pu être un slayer puissant mais
il est humain. Et par humain on entend qu'il a une conscience
qui raisonne en lui et qu'il agit de sorte à ce qu'il
puisse survire le plus longtemps possible. Que c'est bô
l'instinct ! En fait, de tout le film, il ne tue pas une personne
mais prouve à sa manière qu'il aurait pu faire
une hécatombe dans les rangs de la police locale. Un
peu un croisement entre Mag Gyver et Predator. Il nous confectionne
des pièges et se fond dans la jungle pour mieux traquer
sa proie. Dans le commissariat, au début du film, un
ingénieux flash-back lui rappelle les horreurs de la
guerre dont il a été victime, on a droit à
une magnifique entaille sur la poitrine, rapide mais sanglante.
La scène du rasoir est bien flippante car les esprits
tordus ne manqueront pas d'imaginer tout un tas de scénarii
possibles. Il s'avère cependant que Rambo n'est pas trop
gore et surtout jamais inutilement violent. Donc, cette fameuse
scène ne sert que de déclencheur à la folie
du futur fugitif. Passé une petite baston et une course-poursuite
moto vs auto, on arrive en pleine forêt. |
|
3 clébards, quelques hommes, un hélicoptère
et beaucoup de préjugés. Rambo est un voyou, Rambo a
foutu son Bronx dans la ville donc Rambo doit crever. Un peu comme
une chasse à l'homme, les policiers sont tout fou quant à
l'idée de flinguer un mec. Le hic est que dans cette chasse
ils représentent la proie ! En voulant sauver sa peau d'un
parfait connard qui le prenait pour cible depuis l'hélicoptère,
Rambo lance une pierre qui vient heurter l'engin et qui fait basculer
le sniper dans le vide. On voit bien la tronche de l'infortuné
éclaté sur les rochers. Ca fume et ça saigne.
Réussi ! Et Teasle de vouloir aveuglément venger son
ami et Teasle de se donner gagnant face à son ennemi. 3 chiens
tués HC plus tard, on assiste à l'extermination du petit
groupe de soldats par un gars habitué à ce genre de
situations. A défaut de les exterminer, Rambo neutralise ses
chasseurs en les blessant plus ou moins gravement. Malgré l'obscurité,
on peut voir deux jambes bien charcutées. Et puis les renforts
arrivent. Rambo acquiert le grade d'ennemi foutrement dangereux et
seul un homme semble pouvoir améliorer la situation. C'est
un ancien du Vietnam sous les ordres duquel Rambo a servi. Mais c'est
trop tard. Une roquette a condamné le soldat à crever
dans une mine désaffectée. Pourtant, toujours guidé
par son instinct de survie, il réussit à sortir. Les
claustrophobes détesteront à coup sûr ce passage.On
y voit des rats voraces et un étroit passage qui se rétrécit
toujours un peu plus à mesure qu'on progresse. Après
avoir volé un camion bourré d'armement, Rambo retourne
en ville pour se débarrasser définitivement de son bourreau.
Il déclenche une vraie merde avec explosions à la clé
et, au terme d'un final un peu annoncé, fait tomber Teasle
du haut d'un bâtiment. On découvre alors un Rambo affaiblit,
fragilisé par une putain de guerre. Il raconte à son
supérieur une histoire vraiment gore où il est question
d'un cireur de pompes. Elle vaut vraiment le détour. Le film
s'achève sur sa réinsertion dans la société.
On aura aussi eu droit à un rapiéçage de bras
façon Rambo (ça saigne), un cochon sauvage tué
HC et à pas mal d'erreurs de plan, de cadrage ou de cohérence.
Au final, les esprits violents peuvent imaginer 2 autres fins : Dans
la première, Rambo y passe (possible vu le nombre de gars lancés
à ses trousses) et dans la seconde, il devient totalement barje
et butte tout le monde, il aurait fait un saigneur de renom dans le
monde du gore mais le film n'aurait alors peut-être pas eu de
si bonnes critiques de la part du public ! L'un dans l'autre, ce film
est -et de loin- le meilleur de la série. Les autres ne se
contenteront que de mettre en scène un héros sans faiblesse
face à des armées de méchants salopards. On peut
les oublier. |
|