Scream 3

Réalisateur : Wes Craven
Avec : David Arquette, Neve Campbell, Courteney Arquette Cox, Jamie Kennedy, Liev Schreiber, Lance Henriksen, Carrie Fisher, Jenny McCarthy, Patrick Dempsey
Durée approximative : 1H57

2000
Genre : Horreur
Degré de violence : Sans plus
Degré de gore : Décevant

L'acte final. Soucieux de former une parfaite continuité, Wes Craven a définitivement enterré toute chance de faire renaître le genre avec un film qui peut laisser pas mal de questions en suspens. On peu entre autre demander si ce film avait une réelle raison d'être.

En effet, si sur le plan de l'histoire ce dernier épisode est indispensable, sur le plan du divertissement pur il tient déjà largement moins la route. On peut lui trouver beaucoup de reproches pour finalement que très peu de qualité. Dans le domaine de l'impardonnable, le plan de base a été honteusement copié sur celui du deux, à savoir que le début lorgne maladroitement sur la comédie bien potache pour ensuite se prendre trop au sérieux. Les retrouvailles des héros se font sans la moindre émotion, les nouveaux venus ne sont pas plus intéressants que ça et le ballet des morts, autrefois si jouissif, n'est plus qu'un banal festival de cadavres sans la moindre originalité. Il y a certes quelques découvertes mais pas vraiment de quoi crier au génie. On évite heureusement tous les poncifs du genre, ce qui sauve le film in extremis.
La balance entre l'inutile et l'appréciable est fort peu désavantageuse pour le film.
On peut par exemple jeter tous les personnages secondaires plutôt crétins, l'explosion peu crédible de la maison au milieu du film, le flic qui drague Sidney, le gadget qui peut maintenant imiter à la perfection toutes les voix possibles et inimaginables et l'histoire qui tire trop en longueur sur la fin. Parmi les quelques moments forts du film, la participation éclair de Carrie Fisher et la scène d'ouverture peuvent être vues comme des bonnes surprises.
On apprécie aussi le harcèlement téléphonique toujours aussi efficace suivant les victimes et les rêves dérangés de Sidney, qui n'a dans cet épisode plus le premier rôle. Wes a ainsi fait l'effort de centrer le film sur plusieurs personnages au lieu d'égoïstement relater les faits suivant un point de vue unique. La scène du fax est vraiment bien fichue mais perdue au milieu de trop de moments sans la moindre saveur. Et toujours un increvable bonhomme masqué qui ne s'avère au final qu'être un humain blindé jusqu'à l'overdose de sentiments. Un beau gâchis !
Dissection d'une mort