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Scream
Réalisateur : Wes Craven
Avec : Skeet Ulrich,
Rose Mc Gowan, Neve
Campbell, Courtney
Cox Arquette, Matthew
Lillard, David
Arquette, Liev
Schreiber, Jamie
Kennedy
Durée approximative : 1H41
1996
Genre : Chef d'uvre
Degré de violence : Violent
Degré de gore : Gore
uvre incontestée du Maître, Scream est devenu
un genre à lui tout seul quand il est parvenu à relancer
la mode du slasher movie. Si John Carpenter n'a jamais été
foutu d'élever son tueur d'Halloween
à un niveau très élevé, Wes
de son côté parvient à ressusciter le mythe
du sauvage masqué qui trucide à tout va.
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C'est une mode, acceptons-là
! Les tueurs doivent avoir honte de leur visage (sauf à
la fin) et le cachent donc derrière un masque le plus
souvent dans des teintes claires, en contraste avec le costume
qui est déjà plus foncé. Ici, le tueur
a donc un faciès blanc et déformé qui fait
apparaître une bouche démesurée et des yeux
grotesques. Il n'est pas toujours très crédible
à cause du nombre incalculable de portes qu'il peut se
prendre en travers de la gueule mais là où le
film fait très fort c'est qu'il fait un formidable pied
de nez à toute une jeunesse débile qui n'a aucune
vraie référence visuelle comme point d'encrage.
Le film a donc très injustement été condamné
par le public français qui rappelons-le est le plus inintéressant
quand il s'agit de parler d'horreur. Comique, rigolo, nul à
chier
Le pauvre aura toutes les étiquettes les
plus niaises et immatures sur le dos jusqu'au jour où
le réalisateur quand même un peu intéressé
s'est mis à parler. Son élocution a fortement
été poussée par le fait que certains jeunes
se croyaient en pleine fiction ! Deux choses doivent rester
: Le rire de protection et la relativité. Un crétin
qui rit au cinéma devant un film d'horreur ne rigole
pas de bon cur mais plus pour se donner de la contenance. |
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Il cherche à se protéger de lui même en fermant
les yeux pour ne pas voir ce qu'il se passe autour de lui et en rigolant
le plus fort possible pour être hermétique à l'ambiance
sonore assez traîtresse. Le spectateur plus mature se cachera
la vue, reconnaissant par la même occasion une " faiblesse
" et se risquera de temps à autres un furtif regard pour
tenter d'affronter ses démons. |
Mais il paraît que c'est ridicule
! La relativité est une notion très difficile
à cerner, surtout pour un public entre 2 âges.
Faire la différence entre réalité et fiction
n'est pas toujours aussi facile que ça en a l'air. Si
on accuse le film de pousser les jeunes à être
trop inventif avec à l'appui des statistiques bidon,
ça revient à extrapoler et donc à attribuer
un nombre de morts au film. Où est la logique ? Parce
que les gens sont de plus en plus tarés et irresponsables
il faudrait qu'ils s'entretuent à cause d'un film ! Ca
ne veut rien dire
Sidney, l'héroïne, est partagée
entre la mort de sa mère qui survint un an plus tôt
et son petit ami qui, de son côté, est de plus
en plus porté sur le cul. Un tueur masqué sévit
sur la petite ville de Woodsboro. |
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Il a déjà fait 2 victimes et on l'imagine
particulièrement sadique et méthodique. Suivant un plan
bien défini, il exécute des personnes qui ne semblent
avoir aucun lien entre elles mais la vérité éclatera
au visage de Sidney sans que celle ci ne se soit doutée de
quoi que ce soit. Le film a propulsé sur le devant de la scène
une flopée de très bons acteurs qui auraient pu s'en
sortir. Leur choix de carrières n'ont pas toujours été
très stratégiques et certains se sont emmêlés
dans des productions fructueuses mais foireuses. Skeet
Ulrich n'a jamais été aussi bon et convaincant,
il incarne un taré parfait. Neve
surjoue mais comme ses compères sonnent juste, le tout passe
comme une lettre à la poste. Wes
de son côté dirige le tout avec un certain brio, filmant
même des détails qui donnent toute son ampleur au film.
Le jeu de fausses pistes est extraordinaire et la fin intéressante.
On ne reproche qu'un ou 2 plans inutiles sinon les références
sont bien utilisées, les clins d'il sont géniaux
et le film laisse un excellent souvenir. LE film d'horreur !
Le masque joue un rôle primordial dans le film. Déjà,
c'est un objet marketing. Ensuite, ça permet de tenir le spectateur
en haleine jusqu'à la fin quand on découvre l'identité
du tueur. Si on voyait le tueur au grand jour, forcément le
film ne serait pas aussi intéressant mais là on ne sait
pas qui tue ni pourquoi. Car il y a un pourquoi ! Même si à
mesure que le film progresse les indices permettent de le deviner,
il est impossible de dire avec certitude qui est le tueur avant la
moitié du film. Comme on n'a pas tous les éléments
sous les yeux, les fausses pistes se croisent et s'éliminent
les unes après les autres. La scène d'ouverture est
jouissive ! Une fille se fait traumatiser de manière impressionnante
au téléphone quand son petit copain se fait éventrer.
S'ensuit une pendaison gore rapidement montrée mais quand même
bien crade. Un proviseur et un caméraman plus loin, une fête
dérive en joyeuse boucherie avec une grosse paire de seins
brisée en deux, un puceau flingué, un flic poignardé,
une télévision encastrée, un parapluie qui empale,
du sang partout dans une cuisine, un jeu de massacres particulièrement
débile et pas mal d'entailles bien saignantes. On a 2 plans
foireux (le premier dans les chiottes de l'école et le second
quand les 2 copines discutent avec le tueur qui apparaît dans
le fond) ainsi que quelques grossières erreurs de raccord (des
chaussures qui changent d'un plan à l'autre
) mais aucune
erreur de logique, malgré ce qui a déjà été
dit. Il suffit de regarder le 3 pour tout comprendre
Une référence
absolue et un film qui a lancé le genre. Toujours copiée
mais jamais égalée ! Le 13ème film de Wes
lui a été bénéfique. Une pièce
maîtresse et un film que tout fan se doit d'apprécier
à sa juste valeur.
Dissection d'une mort |
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