The Big Lebowski

Réalisateur : Joel Coen
Avec : John Goodman, Julianne Moore, Steve Buscemi, Tara Reid, Peter Stormare, Jack Kehler
Durée approximative : 1H52
1998
Genre : Délire
Degré de violence : Rien
Degré de gore : Rien

Certains films sont, comme ça, tout bonnement à pisser de rire. Alors que chaque réalisateur essaye de se spécialiser le plus possible dans une catégorie de films bien spécifiques, histoire d'éviter d'avoir à se faire incendier par les critiques à chaque nouvel essai (raté) les deux frangins Coen semblent plutôt porter par l'original. On peut pratiquement leur accorder une nouvelle invention : Le film dans lequel tout part en lattes. Du début à la fin, on a l'impression que le montage a du être un tel foutoir que les longues passées à ne serait-ce que pour comprendre le scénario méritent à elles seules les honneurs. The Big Lebowski, c'est un peu un Tarantino mais plus porté vers la connerie pure que vers la violence gratuite. La façon de filmer est excellente et si les deux frangins s'entourent en général des mêmes acteurs, c'est pour une bonne raison : Ils sont bons ! Depuis le temps, on commence à savoir que faire rire n'est pas à la portée du premier crétin venu. On peut faire dans le bas de gamme, dans le vulgaire ou dans l'excès (les trois vont souvent de paire) mais le résultat ne sera qu'un rire gras, forcé et poussé jusqu'au vomissement de débilité propre aux ratages gaudrioliques de la veine des Steve Martin ou American Pie. Ici, si on rigole, c'est parce que c'est marrant. Mais vraiment marrant ! On part d'une situation déjà merdique à souhait pour se retrouver embarquer dans une aventure riche en action et en gags hilarants. La base du concept ne serait rien sans des acteurs aussi crédibles que complices. John Goodman se prête fort bien à son rôle de personnage borné et bouffi, le Dude s'amuse autant que les seconds rôles durant les scènes magistrales du film, le réalisateur s'en donne à cœur joie et le spectateur est ravi d'avoir participé à une telle aventure. De la balle !
Parce qu'il y a eu confusion entre deux personnes, un glandouillard moyen appelle ses deux partenaires de bowling à la rescousse pour obtenir dédommagement du tapis sur lequel un chinois a pissé… Mais les choses sont plus compliqués que ça : Trois nihilistes, une kidnappée, un handicapée irascible, sabbat, un clébard nerveux, un détective privé, une tasse qui vole, une jolie marmotte, une plongée en apnée au fond des chiottes, un film de boules, un spectacle tout zarbe, de la techno, une voiture brûlée, un sac de sous-vêtements, un cow-boy et un hélicoptère qui n'arrive toujours pas. Ce n'est effectivement pas tout le monde qui pouvait mettre tout ça dans le même film. Respect !