Vendredi 13 : Chapitre Final /
Friday The 13th Part 4 : The Final Chapter

Réalisateur : Joseph Zito
Avec : Ted White, Peter Barton
Durée approximative : 1H31
1984
Genre : Horreur
Degré de violence : Très violent
Degré de gore : Très gore

Pour ceux qui ont l'habitude, Jason n'est plus à présenter. Pour les autres, voici en chair et en os le tueur le plus efficace, violent, bourrin, con, dégueulasse, discret et sauvage que le cinéma a gros budget aie porté… Rien que ça ! Jason est une machine à tuer que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter. C'est un mort-vivant, le scénario est con et point barre !







Entrant directement dans le vif du sujet, la série ne s'embarrasse que très rarement d'une quelconque histoire aussi superficielle puisse-t-elle être. Ainsi, malgré un semblant de continuité par rapport aux précédents épisodes, il faut encore admettre que Jason soit increvable et qu'il puisse se balader ou bon lui semble sans faire le moindre bruit. Le tueur au masque de hockey (ce qui fait quand même largement moins con que le masque qu'il avait sur le pif dans le second épisode) est particulièrement agile dans cet épisode car on le voit courir, ce qui ne lui arrivera plus trop par la suite. Pour ce film, on ne quitte pas Crystal Lake. On change juste l'équipe technique de base pour voir ce que ça donne, on aligne les morceaux de barbaque et on lâche la bête. Jason n'est pas mort, allons faire du camping ! On peut en fait faire tenir l'idée de départ sur cette malheureuse phrase. Le gros taré ayant une dent contre les jeunes qui ne pensent qu'à baiser, il fonce dans le tas, armé de sa machette et défonce tout ce qui se trouve sur son passage. Si la machette vient à lui manquer, il prend le premier truc qui lui vient sous la main, s'attaquant carrément à un merdeux à coups de tire-bouchon. Si on fait abstraction de grosses erreurs de mises en scène ainsi que de quelques trucages un peu visibles (les chutes de ce film sont lamentables) et du fait que Jason soit toujours au bon endroit au bon moment (en général là où il n'a rien à foutre) on peut alors pleinement se consacrer à un film qui mine de rien possède de solides atouts. Déjà, l'aspect horreur est génial. On se fait dessus du début à la fin. Rien que l'introduction du film est démente. Les jeunes sont le condensé d'un gros cliché mais l'ordre dans lequel ils vont se faire dépiauter est vraiment aléatoire, au même titre que les hypothétiques survivants qui ne sont pas toujours ceux auxquels on aurait pu penser. Ensuite, la tension est très intelligemment dosée. Certaines scènes sont de pur moment de bonheur pour qui aime se filer les glandes. Enfin, la réalisation d'ensemble tient la route. Les acteurs sonnent juste, les effets spéciaux sont convaincants et les caméras sont judicieuses. Au final, ce Vendredi 13 aurait pu être un des meilleurs films d'horreur disponibles mais on peut lui reprocher certaines scènes vraiment trop connes pour être acceptables ainsi qu'un fin molle si on compare le rythme de cette dernière avec l'ensemble du film. Le chapitre final (qui bien évidemment ne l'est aucunement) reste donc une perle dans le genre et l'un des meilleurs de la série.
Ce qu'il y a de bien dans un Vendredi 13, c'est qu'on peut être surpris sans vraiment l'être… Il y a forcément du mort mais on ne sait pas si une des petites frimousses dont nous sommes en présence arrivera à échapper à une mort cruelle. Le point sur lequel cet épisode est violemment contestable est celui de l'erreur… Entre une bicyclette qui se remet toute seule en place, une voiture prédécoupée, un matelas planqué dans le sol pour amortir une chute, un Jason qui a toujours pied quelle que soit la profondeur de l'eau et des victimes qui ne voient jamais rien venir malgré les indices gros comme des poings, un spectateur moins tolérant que la moyenne sera vite énervé. Si on ne se focalise que sur la forme, le cahier des charges est rempli. On démarre le film sur un flash-back monstrueusement efficace pour ensuite se diriger dans un hôpital, l'occasion de voir une gorge tranchée et une infirmière éventrée, avant de se retrouver dans les bois où les choses sont déjà plus habituelles.
Des jumelles libidineuses, un mou du gland, un Playboy, une Sainte Nitouche et d'autres clichés se pagayent pour savoir lequel sera le plus con du lot. Il suffit d'attendre un peu et de voir les jeunes faire des groupes de un, partant tour à tour se faire défoncer les tripes dans la forêt. Les morts sont violentes et rapides, dès que Jason entre dans la maison, la tension ne baisse pas. Arrivé à ce stade, on se fout de savoir comment il fait pour passer d'une pièce à l'autre sans que personne n'aie la moindre conscience de sa présence. Il en est qu'une fois que toute la première maison est évacuée, Jason se tourne alors vers les 2 personnages héros mais qu'à ce malheureux moment les choses sont largement moins glorifiantes… C'est bien dommage que la fin soit si ratée car à cause d'elle le film rate de peu l'appellation de très bon film. Dommage !
Dissection d'une mort