Vendredi 13 / Friday The 13th

Réalisateur : Sean S. Cunningham
Avec : Kevin Bacon, Betsy Palmer
Durée approximative : 1H35
1980
Genre : Horreur
Degré de violence : Violent
Degré de gore : Mitigé

Comme quoi… Avec pas grand chose on peur faire un colossal monument. Le pas grand chose se résume à un tueur quasiment jamais montré, pas mal de morts HC, deux ou trois scènes de cul par-ci par-là, une production épurée de tout superficiel coûteux et voilà créé le tueur le plus prolifique de l'histoire du cinéma. Même si beaucoup de monde sait maintenant que le tueur de ce premier film est une tueuse, il faut garder à l'esprit que si la vioque pète un câble, c'est essentiellement à cause de son connard de rejeton qui s'est noyé alors que les moniteurs chargés de le surveiller se sautait tous les uns sur les autres dans une cabane un peu plus loin. Ni une, ni deux : Le scénario est planté. Gag !


Dans Vendredi 13, on plante beaucoup ! Ca va du harpon au pieu, en passant par la hache et la machette. Si à l'époque toute la magie du mythe n'était pas encore vraiment sur pied, on apprécie déjà la volonté de Cunningham de tenter de faire du convaincant avec du pas grand chose. Ainsi, même si le tueur n'est jamais montré (ou alors de dos) certaines scènes sont suffisamment bien fichues pour provoquer un sursaut. La partie horreur est typique de l'époque. Même si maintenant le film peut en faire bailler plus d'un, on peut lui accorder cette absence démente de morale ainsi que plusieurs effets sympathique qui ont foutrement bien vieillis. Dans l'ensemble, les acteurs jouent juste, la réalisation connaît quelques hoquets mais le plus risible dans l'histoire est la version française qui fait changer Jason en Jackie. Jason a eu le succès que l'on connaît. Malgré un nombre croissant de bourdes, le plaisir est bien là et la plus grosse surprise vient de Kevin Bacon, alors débutant, qui se paye le luxe d'incarner un personnage à la hauteur de son déjà intéressant talent.
Sans être une pièce maîtresse dans le monde de l'horreur, Vendredi 13 reste toutefois un film remarquable. A voir !
A cause d'un suspens qui s'étire trop longtemps, le soufflé tombe rapidement. Comme le tueur ne doit pas apparaître avant la fin, le gros des morts se fait en HC ou alors très rapidement. Le degré de gore en devient ainsi mitigé car si les maquillages sont dans l'ensemble vraiment bien fichus, l'aspect horreur est estompé par cette absence pénible de moments pendant lesquels le spectateur moyen se pisse dessus. Sur l'ardoise du mauvais point, on peut également ajouter la dernière partie du film qui oppose une rescapée avec le bourreau. Sinon, le film est grandement acceptable. On apprécie tout particulièrement un égorgement très convaincant et un tué dans son lit qui casse pas mal. Si les mimiques ne sont pas toujours très bonnes (attention les yeux lors de la décapitation du tueur) le reste tient la route. Vendredi 13 a ainsi lancé une mode qui viendra plus tard en directe concurrence avec Freddy et Michael Myers. Des trois rigolos de service, Jason reste celui qui tue le plus à chaque film. C'est parfois abusé mais putain ce que c'est bon!
Dissection d'une mort