Wishmaster

Réalisateur : Robert Kurtzman
Avec : Robert Englund, Tony Todd, Kane Hodder, Andrew Divoff, Ricco Ross, Ted Raimi
Durée approximative : 1H32
1997
Genre : Horreur
Degré de violence : Même pas peur
Degré de gore : Gore

Wes Craven présente ne signifie en rien Wes Craven réalise ! Wes Craven, avec l'âge décide de mollement passer son flambeau encore bien vivace à des couillons parfois incapables de tenir une caméra. Robert Kurtzman tien ici le rôle du couillon.






Le plus gros du travail de Wes a été ici de vaguement conseiller Robert pour que celui-ci parvienne à faire tenir debout son histoire de génie. Le Djinn est une entité aussi vicieuse que connasse qui prend un malin plaisir à tuer les êtres humains. Pour parvenir à ses fins, la bestiole exauce les vœux de ses victimes mais à sa façon. C'est donc ici le point de départ de ce conte qui prend à rebrousse poil la belle histoire d'Aladin. Andrew Divoff incarne superbement le rôle de celui qui voudrait bien pouvoir se placer aux côtés des grands tueurs du monde de l'horreur. Sincèrement, ce n'est pas trop mal. Malgré un scénario con comme une serpillière et certains acteurs minables, le film a ça pour lui qu'il est original. A 100 bornes de l'éternel tueur cagoulé, le Djinn interprète les souhaits comme il l'entend et le résultat est le plus souvent un beau cadavre que la caméra prend bien le temps de filmer. Sur le plan des trouvailles, on a donc la volonté d'amener un méchant qui se distingue des autres, une sorte de Freddy mais en nettement moins prestigieux. Le succès de ce film a donné naissance à des suites qui n'ont pas eu autant de moyens financiers. Elles se sont de qualité inégale mais le premier volet est très largement regardable. N'empêche que la partie frisson est totalement honteuse !
En ce qui concerne la structure du film, il n'y a pas de quoi fouetter un chameau. Le vilain génie roupillait tranquillou dans son opale après avoir foutu un merdier sans nom dans le courant du 12ème siècle quand une blondasse, sans le savoir, lui rend la liberté. La bêtises des habitants de Los Angeles va faciliter le travail du génie qui, pour regagner sa force, doit exaucer les vœux de ceux qui lelui demandent. Ainsi, la beauté éternelle changera une femme en mannequin en plastique, ce qu'un étudiant souhaite ne pas voir lui crèvera les yeux, un homme qui souhaite devenir riche héritera soudainement d'une fortune suite au décès explosif d'un membre de sa famille etc… Il existe autant de souhaits débiles auxquels le commun des mortels pense souvent sans se rendre compte qu'ils peuvent avoir des tournures aussi variées que saignantes. C'est bien là la force du film : Il n'hésite pas à s'attarder sur ce qui pisse le sang. L'apothéose est atteinte lors du finish original qui tient place lors d'une réception organisée par Robert Englund qui est bizarrement très mauvais dans ce rôle. Les statues s'animent, le piano fait voler une tête, le verre déchire tout ce qu'il voit et les morts se comptent par dizaine. Un autre aspect intéressant du film est la présence au casting de trois grandes figures emblématiques qui ont plus pour habitude de traumatiser que de se faire traumatiser. Tony Todd, Kane Hodder et Robert Englund passent dans ce film un sal quart d'heure.
On regrette juste que certaines morts annoncées soient particulièrement excitantes mais que le rendu visuel soit parfois complètement foiré. Wishmaster s'en sort au final avec les honneurs. Le scénario convenu et la réalisation paresseuse sont rattrapés par des morts impressionnantes et par une chute plutôt sympathique. A voir !
Dissection d'un mort