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Genre : Horreur
Degré de violence : Exagérée mais limitée
Degré de gore : Bof !
http://www.columbiatristar.fr/02/13_fantomes/
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Beck n'est
pas Malone. Vous ne voyez pas le rapport ? Pourtant, quelques
années auparavant, la même boîte de production
donna également sa chance à un vieux film du Sir
Castle. Le résultat fut certes loin d'être mémorable
mais on était loin de la bêtise de cette tentative.
Pourtant, ceux qui connaissent un peu Joel Silver et Robert
Zemeckis savent qu'on peu associer leur nom à une certaine
garantie de qualité et à l'assurance d'une soirée
réussie. Comme producteurs, ils semblent un peu se foutre
de ce qui se passe sur le plateau. Soyons francs, si vous avez
vu La
Maison De L'Horreur, considérez que vous avez vu
13 Fantômes. C'est quasiment un calque ! On retrouve les
mêmes grosses ficelles, le même minimum syndical
d'hémoglobine, les mêmes rebondissements
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Bref, c'est une copie d'une copie donc forcément, on perd
en qualité. Un bel exemple de navet, en fait ! On a une demeure
hantée par 13 fantômes, un mécanisme qui fout
sa merde et une gentille famille qui se paume dans un dédale
de verre. Le rêve américain n'est absolument pas bafoué
puisque seuls les méchants seront punis et crèveront
tout misérablement. Entre erreurs grossières et fautes
de goût, le film n'offre que 2 scènes réussies
ce qui est très peu quand on sait qu'on peut avoir mieux. Matthew
Lillard prouve une fois de plus que son registre est limité
au rôle du gars totalement cinglé condamné à
s'en prendre plein la gueule ; les autres ne sont à ses côtés
que des sous-acteurs (c'est dire) même Tony
Shalhoub qui a auparavant fait tout de même un peu mieux.
On jette ! |
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C'est vraiment dommage que le film
soit réalisé par un gros branleur car les idées
de base ne manquaient pas d'être alléchantes. On
peut noter du côté des bonnes scènes la
tuerie du début qui rappellera un passage du téléfilm
" Il Est Revenu
", inspiré du best-seller de Stephen King. On arrive
dans un dépotoir pour caisses pourries dans lequel se
planque un fantôme un chouilla moins rigolo que Casper.
Le temps pour les Ghost-busters du coin de se rendre compte
de la gravité de la situation et 2 gusses ont déjà
disparu. L'un se fait soulever puis éclater HC dans une
bagnole, l'autre se fait trancher en deux puis avaler par un
coffre. |
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Un autre se fait ensuite bien atomiser
par ledit farceur avant que ce dernier ne se fasse capturer.
Impressionnant et bluffeur puisque annonciateur d'un bon divertissement.
Et puis Cyrus, un milliardaire égocentrique, y passe.
Il a ouf eu le temps de rédiger son testament et lègue
tout à son paumé de cousin qui a perdu sa femme
dans un incendie (HC mais un flash-back l'explique). Et voilà
Arthur, accompagné de son fils (un jeune con qui passe
son temps à jouer avec sa trottinette), de sa fille (une
nana potiche et coquette qui aurait dû y passer), la nounou
(il faut toujours un personnage noir dans un film d'horreur,
allez savoir pourquoi), un gars qui a écrit sur son front
la mention "second rôle" et Dennis Rafkin qui
a tout plein d'hallus et qui voit les fantômes de la même
façon qu'un autre voit les morts, sauf que le premier
a besoin de lunettes spéciales, renforçant un
peu plus l'idée de n'importe quoi qui flotte au-dessus
du film. On retrouve également ensuite une des rescapés
de la scène d'ouverture. Et le second rôle veut
repartir avec une mallette pleine de blés. Il libère
malencontreusement les 13 fantômes qui étaient
enfermés dans les sous-sols de la demeure et active un
mécanisme qui ferme la baraque. Tout le beau monde est
alors enfermé avec les spectres qui ne portent apparemment
pas les êtres humains hauts placés dans leur estime.
Pourquoi ? Ben parce que sinon, en plus d'être très
con, le film aurait été aussi très chiant.
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Le second rôle n'a même pas le temps de
se rendre compte de sa connerie puisqu'il se fait verticalement trancher
par une baie vitrée. Gore mais exceptionnellement con. On a
ensuite l'autre scène réussie du film où l'un
des fantômes prend un bain de sang dans une salle de bain. Kathy,
la fille, se trouve également dans cette pièce à
ce moment et la caméra alterne entre ce que voit le fantôme
(qui, lui, voit la fille) et ce que voit Kathy (qui, elle, ne voit
pas le fantôme). Détail : le fantôme est UNE fantôme
avec d'énormes seins, d'ailleurs. On a diverses courses poursuites,
une pseudo-frayeur qui aurait dû voir la fille disparaître
et une explication vaseuse sur le pourquoi du comment. Et puis la
gentille chasseuse de fantômes se révèle être
une parfaite salope, et puis le milliardaire n'est en fait pas mort,
et puis Dennis se fait casser en 2 contre un angle de porte par un
fantôme grand et fort et puis la chasseuse de fantômes
se fait scrouitcher très rapidement entre 2 murs qui se resserrent.
C'est très rapide et on ne voit rien. Et les 13 fantômes,
au terme d'un dénouement exceptionnellement con, se débarrassent
de Cyrus en le jetant contre une machine qui l'éparpille aux
4 coins de la pièce. Pas gore du tout et exceptionnellement
con. Et après toute la famille est sauvée par le gentil
papa. On peut aussi se rincer un peu l'il avec les costumes
plutôt bien foutus des spectres. Si le forgeron fait carrément
caoutchouc, d'autres sont convaincants comme la pouf aux gros nénés,
le taré dans sa cage de métal, le coupé en plusieurs
ou le gosse qui a trop joué aux cow-boys et aux indiens. Le
hic est que tout va trop vite. Les épileptiques n'apprécieront
pas tellement. Un film exceptionnellement con ! |
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Dissection d'une
mort |
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