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Des 3 gros films de serpents à être
sortis à ce jour, Anaconda est le moins honteux
Déjà parce que lui a au moins atteint le rang
tant convoité de film projetable sur un grand écran.
Il faut dire qu'il s'offre une petite panoplie d'acteurs bien
sympathique et de la technologie numérique encore toute
fraîche à l'époque. Le film a fait un gros
bide ! Pourtant il y a Jennifer
Lopez en T-shirt mouillé
Ca ne comble pas le
gouffre scénaristique mais ça meuble et ça
permet en temps normal d'amortir un peu le choc. Si on ne va
pas voir le film pour lui-même, on y va au moins pour
elle. |
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A cette époque, elle n'était
pas encore trop mauvaise. Aujourd'hui, elle nous a clairement
montrés qu'elle n'avait (navet ?) aucun talent ni pour
la chanson, ni pour le métier d'actrice. Quelle farceuse,
celle-là ! Mais, pour un connaisseur, Anaconda, c'est
avant tout et surtout Jon
Voight, l'un des nouveaux piliers du côté sale
gueule. Il amortit un peu le probable départ à
la retraite des Grands. Il a vraiment une bonne tronche de salopard
et fait partie des bons gros clichés qui le condamnent
d'emblée à une mort soignée, si ce n'est
spectaculaire. |
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Car dans Anaconda, il y en a du cliché.
A commencer par Ice Cube. C'est mathématique ! Dans un
film de monstre, il faut qu'il y ait un Noir plutôt sympa
et un peu souffre douleur du réalisateur. On a aussi
les traditionnelles poufiasses, mais le rôle de Miss Nénés
revient à la brune, la blonde est particulièrement
keusse. On a aussi un Eric
Stoltz complètement paumé et un Owen
Wilson égal à lui-même. Pour celui qui
a un minimum de culture horreur, le film est cousu de fil blanc.
Une équipe de reporters qui part dans le trou de balle
du monde pour filmer un truc dont tout le monde se contre fout,
un bestiau qui doit faire peut-être 15 fois sa taille
normale, des seconds rôles et pas mal de morts. |
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Le problème du film est, qu'en plus d'être
parfois très crétin, qu'il ne fait pas peur. On a droit
à une scène d'ouverture réussie (vous avez déjà
vu l'acteur qui y passe !) et à quelques idées mais
un anaconda reste un anaconda, c'est-à-dire un serpent. Et
jusqu'à preuve du contraire, les serpents mangent tout ce qu'il
y de plus proprement. Donc pas de sang qui gicle, pas de membre arraché,
pas de mec agonisant dans un bain d'hémo
Hé non
! Pas mal de plans sont de nuits mais en général on
voit bien.. On voit bien que les programmeurs ne maîtrisaient
pas des masses la synthèse. Une bestiole se déplaçant
dans l'eau ne pouvant pas être animatronique, il fallait user
de la technologie du milieu. Aïe, le résultat n'est pas
toujours beau à voir. Par contre, la bête en elle-même
n'est pas trop ratée et ceux qui ont eu l'occasion de voir
un truc pareil en vrai (expérience forte peu amusante, en fait
!) y verront certainement une petite ressemblance. Au final, on a
alors un petit film de samedi soir pluvieux, pas spécialement
mauvais mais juste un peu "sous réalisé"
Peut mieux faire.
La scène d'ouverture est réussie. La caméra subjective
est honteuse mais le ton est donné
Elle annonçait
un bon truc. Mouais ! Le premier de l'équipe a y passer est
Mateo (Vincent Castellanos), il tombe tout lamentablement dans 45
centimètres de flotte et là le prédateur le cueille
comme une fleur. Très con
En fait, on se demande comment
il se fait que personne n'aie vu la bébête avant ! Quoi
qu'il en soit, Mateo se fait numériquement péter la
nuque puis engloutir, mais la seconde partie est HC. Ooooh ! Mais
qui voit-on ? Mais oui, c'est bien lui, le petit Owen
Wilson ! Mr 2nd Rôle ! Là, ça ne rate pas
! Il se fait expédier à une vitesse hallucinante ! Les
habitués l'auront vu venir à 15 bornes cette mort !
Il vend son âme et se condamne ! Et le serpent de sortir de
l'eau et d'avaler le blondinet de service. Tout ça de nuit
(la synthèse est vraiment foireuse dans cette scène)
et sans que personne ne songe à lancer un truc sur la gueule
de la bête. La blondasse (Kari
Wuhrer) y passera un peu plus tard en voulant tuer Sarone qu'elle
juge responsable de la mort Gary (elle est conne ou quoi ? C'est l'anaconda
qui l'a tué ! ! !). C'est Sarone qui gagnera! Un étouffement
et une noyade en bonus. Elle réapparaîtra plus tard dans
un plan carrément inutile. On a ensuite un joueur de golf happé
en l'air par la bête, pas mal mais peu plausible et un final
explosif durant lequel on apprend qu'il y a en fait 2 serpents plus
toute la progéniture (original) tassée dans une usine.
Comme quoi le réalisateur s'est mal renseigné car dès
leur plus jeune âge les anacondas sont livrés à
eux-mêmes et n'ont personne pour prendre soin d'eux (quant à
les nourrir !). On a un serpent shooté en gros plan, un Ice
Cube mi-étouffé, un Jon
Voight avalé toouut leennttemmeennt (bien fait), le même
mais recraché 5 plans plus loin avec une touche d'humour très
bête et puis un gros boum ! On aura aussi eu droit à
une panthère éclatée avec un il qui vole,
une guêpe avalée qui entraîne une trachéotomie
assez dégueulasse et à un doigt qui saigne. Il en est
que les analogies avec Les
Dents De La Mer sont faciles (caméra subjective, Quint
et Sarone
) mais qu'elles ne jouent pas en la faveur du serpent.
On peut juste savourer le jeu de Voight,
sorte de croisement entre Gary Busey et Jack Nicholson
Pour
les petites natures seulement, donc. |
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