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Ingénieux et marrant, Arac
a été réalisé dans un état
d'esprit très défensif. Les films de monstres
n'ont pas la belle vie depuis que l'on a placé comme
référence des films comme Alien
ou Jaws.
Il est particulièrement énervant pour un fan d'entendre
des gamins jaser que tel ou tel film est comique. Que l'on refuse
d'admettre une frousse pour " faire bien " est encore
plus ridicule et minable que de rire devant les nouveaux teen
movies. L'un dans l'autre, on se rapproche doucement de cette
production épaulée par Roland Emmerich qui voudrait
divertir les jeunes tout en les faisant parfois sursauter. |
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Disons le franchement, la partie glande est complètement
loupée. Seuls les arachnophobes extrêmes ou les âmes
très sensibles trouveront le moyen de se réfugier derrière
le premier truc qui leur passe à portée de main. Les
autres, bourrins avides de sang ou simplement spectateurs neutres,
regarderont d'un il plus ou moins indulgent la chose. A ne pas
voir comme un film sérieux ni comme un gros film à morale,
Arac vaut essentiellement pour ce très bel hommage qu'il rend
aux films d'antan où il était question de villes attaquées
par des fourmis géantes ou tout autre insecte de taille suffisamment
énorme pour faire basculer le tout dans un grotesque mélange
de navet et de pas convaincant. Comme Arac ne tape pas trop haut,
on lui pardonne de colossales gaffes et même des moments d'une
stupidité vraiment évitable. Cependant, tout semble
voulu ici : Le gosse irritant, le flic sympa comme tout, le Noir bout
en train et déconneur, le héros gaffeur, la blonde (Kari
Wuhrer) meneuse et mère de famille, la nana qui sort à
moitié à poil de la douche et pas mal d'effets inutiles
pour un grand nombre de morts quasiment toutes HC, ce qui conforte
l'idée que le film s'adresse à un public très
jeune plutôt qu'aux vieux de la vieille. |
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On peut néanmoins être
insupporté par tant de clichés ou tant de n'importe
quoi, ce qui au final laisse le spectateur ou tout heureux ou
tout dégoûté. Difficile donc de rester perplexe.
C'était à redouter, les critiques ayant avant
même la sortie du film qualifié Arac de comédie,
il fallait se douter qu'une armada de mauvaises volontés
allait incendier la bête. L'astuce qui consiste à
parer le mal par la mal fonctionne plutôt bien vu que
l'on peut adhérer au concept de mort dans la joie et
la bonne humeur qui semble planer au-dessus du film. Le film
a donc été surtout réalisé dans
l'intention de faire rire le public ; mais pas d'un rire gras
et forcé comme on pourrait le redouter. |
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Si on évite -fort heureusement d'ailleurs- l'inutile
scène de boules qui est pourtant jugée comme incontournable
dans un tel film, on a quand même les personnages trop stéréotypés
pour que l'on soit surpris. Plus un gars est désagréable
ou crétin, plus il a de fortes chances d'y passer. Ainsi, le
papa riche et arrogant se fait becqueter, les jeunes motards crétins
y passent tous moins un, les animaux se font manger, les pépés
coconnés, et les araignées de leur côté
périssent en général cramées. On apprécie
certaines pointes d'humour notamment les 2 clins d'il à
Jason et à Spiderman, le fait qu'il n'y ai pas trop de blabla
introductif et qu'on soit vite plongé dans l'action, le petit
passage à la Blair Witch, et quelques moments imposés
bien transposés. On n'apprécie pas du tout les cris
débiles des araignées, les incohérences énormes,
les musiques minables et quelques plans d'une inutilité flagrante.
Soit à voir d'un il indulgent, soit à éviter,
c'est au feeling ! |
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Dissection
d'une mort |
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