Arac Attack, Les Monstres A Huit Pattes /
Eight Legged Freaks

Réalisateur : Ellory Elkayem
Avec : David Arquette, Kari Wuhrer
Durée approximative : 1H38
2002
Genre : Clin d'œil
Degré de violence : Sans plus
Degré de gore : Quedal
http://www.warnerbros.fr/movies/aracattack/

Ingénieux et marrant, Arac a été réalisé dans un état d'esprit très défensif. Les films de monstres n'ont pas la belle vie depuis que l'on a placé comme référence des films comme Alien ou Jaws. Il est particulièrement énervant pour un fan d'entendre des gamins jaser que tel ou tel film est comique. Que l'on refuse d'admettre une frousse pour " faire bien " est encore plus ridicule et minable que de rire devant les nouveaux teen movies. L'un dans l'autre, on se rapproche doucement de cette production épaulée par Roland Emmerich qui voudrait divertir les jeunes tout en les faisant parfois sursauter.
Disons le franchement, la partie glande est complètement loupée. Seuls les arachnophobes extrêmes ou les âmes très sensibles trouveront le moyen de se réfugier derrière le premier truc qui leur passe à portée de main. Les autres, bourrins avides de sang ou simplement spectateurs neutres, regarderont d'un œil plus ou moins indulgent la chose. A ne pas voir comme un film sérieux ni comme un gros film à morale, Arac vaut essentiellement pour ce très bel hommage qu'il rend aux films d'antan où il était question de villes attaquées par des fourmis géantes ou tout autre insecte de taille suffisamment énorme pour faire basculer le tout dans un grotesque mélange de navet et de pas convaincant. Comme Arac ne tape pas trop haut, on lui pardonne de colossales gaffes et même des moments d'une stupidité vraiment évitable. Cependant, tout semble voulu ici : Le gosse irritant, le flic sympa comme tout, le Noir bout en train et déconneur, le héros gaffeur, la blonde (Kari Wuhrer) meneuse et mère de famille, la nana qui sort à moitié à poil de la douche et pas mal d'effets inutiles pour un grand nombre de morts quasiment toutes HC, ce qui conforte l'idée que le film s'adresse à un public très jeune plutôt qu'aux vieux de la vieille.
On peut néanmoins être insupporté par tant de clichés ou tant de n'importe quoi, ce qui au final laisse le spectateur ou tout heureux ou tout dégoûté. Difficile donc de rester perplexe.
C'était à redouter, les critiques ayant avant même la sortie du film qualifié Arac de comédie, il fallait se douter qu'une armada de mauvaises volontés allait incendier la bête. L'astuce qui consiste à parer le mal par la mal fonctionne plutôt bien vu que l'on peut adhérer au concept de mort dans la joie et la bonne humeur qui semble planer au-dessus du film. Le film a donc été surtout réalisé dans l'intention de faire rire le public ; mais pas d'un rire gras et forcé comme on pourrait le redouter.
Si on évite -fort heureusement d'ailleurs- l'inutile scène de boules qui est pourtant jugée comme incontournable dans un tel film, on a quand même les personnages trop stéréotypés pour que l'on soit surpris. Plus un gars est désagréable ou crétin, plus il a de fortes chances d'y passer. Ainsi, le papa riche et arrogant se fait becqueter, les jeunes motards crétins y passent tous moins un, les animaux se font manger, les pépés coconnés, et les araignées de leur côté périssent en général cramées. On apprécie certaines pointes d'humour notamment les 2 clins d'œil à Jason et à Spiderman, le fait qu'il n'y ai pas trop de blabla introductif et qu'on soit vite plongé dans l'action, le petit passage à la Blair Witch, et quelques moments imposés bien transposés. On n'apprécie pas du tout les cris débiles des araignées, les incohérences énormes, les musiques minables et quelques plans d'une inutilité flagrante. Soit à voir d'un œil indulgent, soit à éviter, c'est au feeling !
Dissection d'une mort