Dans un James Bond, il y a toujours deux personnages qui sont assurés d'avoir une mort soignée : Le méchant et son bras droit. Le colosse peroxydé qui sert de tueur professionnel ici est un monstre de puissance. Il ne craint que très peu la douleur et montre un attachement sans limite pour son patron. Il en veut personnellement à James Bond car ce dernier a auparavant tué son père spirituel.
De tout le film, on attend une vraie démonstration de force de ce gars mais elle n'arrive finalement jamais. On doit se contenter à la fin du film d'un affrontement à armes égales entre les ennemis pendant que l'agent chinois se noie, paralysé par une chaîne en métal. N'étant pas plus que ça effrayé par la mort, le colosse, au nom à résonance allemande, n'hésite pas une seconde à se mettre en position de faiblesse pour pouvoir emmener son adversaire dans la mort avec lui. Manque de bol, James a plus d'une corde à son arc et se sert ici d'un couteau de survie, tout ce qu'il y a de plus banal, pour pouvoir plonger dans l'eau et ainsi être épargné par la puissante explosion qui détruira les restes flambants du navire furtif. Ce gros méchant, par sa force, sa tronche de brute et sa haine pour Bond devient donc un des salauds dont on peut se souvenir. Il n'atteint pas le niveau d'un Oddjob ou d'un Requin mais il garde la tête haute face à pas mal d'autres largement moins intéressants.
Retour au film