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Degré de gore : Honnête
http://www.halloweenmovies.com/site/resurrection.htm
On résume d'emblée : Rien de nouveau sous le soleil
si ce n'est les différents corps dans lesquels seront enfoncés
divers objets tranchants. Puisque les potentielles victimes de cet
implacable tueur n'ont jamais été capables de ne serait-ce
que correctement blesser Michael Myers, un des réalisateurs
qui avait déjà à son actif l'un des plus mauvais
épisodes de la saga a tout simplement décidé
de faire le sal boulot lui-même et donc d'assassiner sans
autre forme de procès l'un des 3 slayers les plus connus
du cinéma bourrin. Avec un septième épisode
qui tenait vraiment la route, on pouvait espérer une suite
qui serait à la hauteur de nos espérances malgré
une continuité pas évidente. Mine de rien, on peut
quand même applaudir cette volonté de respecter la
précédente virée du tueur au faciès
aussi expressif qu'un parpaing puisque les choses ne s'annonçaient
pas simples.
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Si on remet les choses à leur
place, à la fin du meilleur épisode de la série,
le tueur se prend un coup de hache. Mais, pirouette, ce n'était
pas le tueur ! Rapidement expliquée, cette petit précision
tient lieu de seul et unique passage narratif de toute la durée
du film. On apprend même que le tueur se balade avec deux
masques sur lui. Ainsi, les choses démarrent vite. Jamie
a sûrement exprimé son désir de mettre fin
à tout ça et se fait lamentablement expédier
durant les 20 premières minutes du film. Josh Hartnett
a eu l'excellente idée de ne pas signer pour cette suite
dans laquelle il n'aurait strictement rien eu à faire.
Profitant de l'essor de la télé réalité,
le concept de départ du film n'est pas inintéressant
: Un groupe de jeunes clichés, filmé par des caméras
24 heures sur 24, va devoir passer une nuit entière dans
la demeure du tueur. Le principe n'est pas sans rappeler celui
du projet Blair Witch. Comme par hasard, c'est la nuit même
où ce dernier se décide à revenir au bercail.
Le film a eu de tels problèmes financiers que certaines
musiques du film ont été reprises sur d'autres.
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Une autre incompréhensible décision a consisté
à présenter une fin alternative. La fin alternative
a pour principe de faire différemment de ce qui était
à la base proposé. Ainsi, alors qu'aux Etats-Unis, Michael
ne quitte pas la maison, dans la version européenne il est
transféré dans une morgue où il se réveille
comme toute personne avisée aurait pu le prévoir. On
ajoute à ça des morts convenues, des personnages à
la limite du parodique et pas un seul malheureux frisson de tout le
film et on se retrouve avec l'un des pires films d'horreur de l'après
" après Scream
".
Une maison pourrie réussie à tenir prisonniers une petite
poignée de mauvais acteurs. |
L'héroïne hurle de façon
insultante, la blondasse est irritante de médiocrité
(même sa dernière réplique est honteuse)
et les caractères masculins ne rehaussent en rien la
tir. Seul Busta Rhymes semble à peu près se marrer.
L'idée d'employer des caméras numériques
est une très mauvaise idée car ce qui passerait
sur un écran de PC le fait déjà largement
moins sur un écran de cinéma. On note aussi qu'il
n'y a que dans les films que l'on propose des sites Internet
gratuits qui en montrent tant et aussi rapidement. |
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Un garçon con et plus minable que tout arrive
à communiquer avec le personnage principal du film grâce
à son pager et la sauve ainsi de plus d'une situation. A partir
du moment où tous les autres ont été tués
(dont 3 en l'espace de 5 plans, bonjour l'angoisse) on sait que l'on
se retrouve avec seulement un bête face-à-face qui tournera
court. Busta est aussi increvable que le tueur, la blonde se fait
décapiter en un coup, une nympho se fait empaler, deux policiers
sont rapidement expédiés (pomper sur Souviens-Toi...
L'Eté Dernier 2 n'était peut-être pas une très
bonne idée) pendant que le tueur sympathise avec le triso du
coin, un autre policier se fait exploser les cordes vocales puis décapiter
suite à un coup de hache (mort attribuable à l'épisode
précédent), une ancienne victime se fait poignarder
puis jeter dans le vide, un caméraman se fait détruire
la gorge, un tocard se fait tuer rapidement, le suivant se fait compresser
le visage, une assistante se fait pendre puis vider de son sang (HC,
ce qui n'est pas plus mal vu la débilité de la situation)
et le meilleur ami de l'héroïne se fait tuer à
coups de couteaux. Le méchant fini électrocuté
mais survit bien évidemment à ce choque cardiaque. Au
milieu de tout ça, on nous explique son enfance qui semble
peu acceptable si on se remate le premier épisode (dans la
foulée, ce sont les nerfs qui vont prendre cher) et on peut
s'amuser à compter les détails qui clochent puisque
la demeure en question est déjà apparue plusieurs fois
auparavant. Il y a même une photo de Josh quelque part. Ne nous
éternisons pas, ce film fait mal aux yeux et énerve.
Il est mauvais, raté, se contente passablement de reprendre
des idées déjà vues et n'est appuyé que
par des acteurs qui devraient être interdits d'exercer cette
profession. Pire que tout : Il ne fait pas peur. Une résurrection
de trop !
Dissection
d'une mort |
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