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L'Homme Sans Ombre
/ Hollow Man
Réalisateur : Paul
Verhoeven
Avec : Elisabeth Shue, Kevin
Bacon, Josh Brolin
Durée approximative : 1H50
2000
Genre : Merdouille chirurgicale
Degré de violence : Violence sur femmes, viols, meurtres
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Degré de gore : Pas mal !
http://www.spe.sony.com/movies/hollowman/
Il y a bien longtemps passait à la télé une
série N&B assez sympa qui relatait les aventures d'un
type qui était devenu invisible on ne sait pas trop comment.
Dans cette série, le gars servait le bien et n'aspirait qu'à
aider son prochain et contrecarrer les plans des méchants
cons. Si Paul Verhoeven s'attaque
à ce mythe, on ne peut que s'attendre à un dément
pétage de lattes renforcé par la présence de
Kevin Bacon au générique.
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Pour ceux qui n'ont pas suivi, Kevin
Bacon est un des bad guys les plus actifs du cinéma
américain actuel. Donc Kevin
Bacon est le méchant de l'histoire et Kevin
Bacon va immanquablement y passer. Le problème avec
le réalisateur hollandais est qu'il est devenu plutôt
prévisible et il n'est pas trop dur pour le spectateur
averti d'anticiper certains passages. |
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A la question : " Que feriez
vous si vous étiez invisible ? ", pour Paul,
c'est tout vu ! On violerait toutes las nanas et on buterait
tous les mecs. Simpliste ? Effectivement ! Venant de la part
de ce réalisateur autrefois si novateur, on est en droit
d'exiger (et d'avoir) quelque chose de plus consistant. Que
le film ne s'embarque pas dans des explications scientifiques
toutes chiattiques est en soi un bon point mais ça n'empêche
pas certaines grossières erreurs de sauter aux yeux du
gars un minimum attentif. Ainsi au tout début du film,
il apparaît fort peu crédible que la souris n'ai
pas senti le gorille ; à la fin, on peut aussi noter
que l'ascenseur descend tout seul de peut-être 20 mètres
en même pas un plan alors qu'il devrait être coincé
entre 4 murs. |
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Bref, ce genre de petit détail
pas méchant mais suffisamment crispant qui pousse à
croire que Paul a plus
misé sur les effets spéciaux résultant
de la disparition de Sebastian Caine (impressionnante mais pas
surprenante) que sur la mise en scène pure. La synthèse
a un rôle primordial dans le film et on voit qu'elle est
maîtrisée. Elle ne fait pas mal aux yeux et se
révèle plutôt efficace. On note par ailleurs
que le tournage a dû être très éprouvant
pour Kevin qui
a souvent tourné à poil. Parce qu'il peut devenir
invisible mais pas reprendre un aspect humain, Sebastian va
devenir totalement barge en l'espace de 2 nuits. Est-ce inconcevable
? La question est posée. Les fantasmes d'ordre sexuel
peuvent sembler plausibles mais le fait que l'homme sans ombre
en arrive à buter tous ses collègues sous le maigre
prétexte qu'il a vu son ex-copine bécoter avec
un autre keum est largement moins crédible. |
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Donc entre quelques scènes cochonnes, on voit
du sang, violence totalement gratuite mais bien foutue.
Outre une souris et un clébard
qui y passent (les amis des animaux n'apprécieront pas,
c'est clair) et une Rhona Mitra qui se fait défoncer
la foufoune par l'homme invisible (Paul s'est auto-censuré,
on ne voit qu'un bout de sein) on a droit à quelques
morts dont une particulièrement spectaculaire. Comme
dans un Alien de base, l'équipe-proie est composée
de pas mal de gros clichés. On a la sympathique nana
noire (donc condamnée), la blonde toute bien foutue mais
trop présente et intelligente pour y passer, la rouquine
très chiante qui rappelle énormément Jaqueline
McKenzie de Peur
Bleue, l'amant de la blonde au faux look de Pierce Brosnan
(on le penserait condamner mais bizarrement ce con s'en sort),
un tocard pas L'Oréal du tout et enfin le gros de service
serviable au bouc bien taillé. |
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Le premier à y passer est un militaire qui semblait
subventionner les recherches scientifiques de Caine. Comme il le laisse
tomber, Caine le noie invisiblement dans sa piscine. A défaut
d'être violente, cette scène instaure la psychose et
l'angoisse de devoir affronter un ennemi qu'on ne voit pas. La première
de l'équipe des scientifiques à faire les frais de la
fureur de Kevin est
Janice, la noire, qui offrait un personnage trop superficiel pour
pouvoir espérer survivre. Elle est étranglée
alors qu'elle veut quitter le laboratoire pour partir à la
recherche de son futur bourreau. Une belle mort attend Carter. Il
se fait étrangler puis tejer dans un coin où il s'explose
la tronche sur un morceau de métal. Le sang coule pendant pas
mal de temps avant que le bougre ne se décide à crever.
Vient ensuite Sarah qui se fait endormir par sa propre fléchette
soporifique, l'occasion pour Caine de lui péter la nuque. Conventionnel
mais efficace. Pour ceux qui prendraient le film en cours de route,
à ce stade de la tuerie on peut voir des quantités impressionnantes
de sang par terre. Il provient en fait de pochettes que Sarah a auparavant
vidées sur le sol dans le but vain de débusquer Caine
: S'il marche sur le sang, forcément, il laisse des traces
! Après s'être nettoyé à une vitesse 60-secondes-chronoienne,
Caine perfore la cage thoracique de Frank au pied de biche. On n'a
pas trop mal pour lui -le film ne faisant pas peur- mais les amateurs
de sang seront ravis. Ensuite, les 2 survivants se font enfermer comme
des glands dans la chambre froide où on a droit à l'effet
très bien rendu de la larme qui se transforme en glace. Puis
Linda Mc Kay de s'évader, puis Linda Mc Kay de foutre le feu
à Sebastian Caine, puis le même Sebastian Caine d'essayer
d'étrangler la même Linda Mc Kay avant de se prendre
un méchant coup de barre à mine en pleine gueule mais
comme Sebastian Caine est très solide, il se relève
et frappe de toutes ses forces dans le compteur électrique
qui passait par-là
Et que soudainement tout pète
dans une explosion synthétique assez bien fichue mais qui ne
masque en rien l'inconsistance du contenu scénaristique qui
ne consiste finalement qu'à aligner les scènes les plus
impressionnantes possibles. Et la surenchère est de mise puisque
Caine n'est pas mort et revient emmerder Linda quand cette conne essaye
de quitter le labo par l'échelle de secours. Puis boum et c'est
le générique
On a vu mieux mais le film est suffisamment
divertissant pour tenir un bon tiers des spectateurs en haleine. Les
autres s'emmerderont un peu. |
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