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My Little Eye
Réalisateur : Marc Evans
Avec : Laura Regan, Jennifer
Sky, Kris Lemche
Durée approximative : 1H35
2002
Genre : Horreur
Degré de violence : Tension
Degré de gore : Un peu
http://www.virgin.net/mylittleeye/
Le net offre des possibilités illimitées. La télé
réalité est devenue est phénomène de
société qu'il est bien difficile d'éviter.
Il y a des caméras partout, on est constamment observé,
épié, traqué
Et alors ? L'occasion est
bien trop belle pour qu'elle ne fasse pas l'objet d'un film. Même
s'il y a eu le cuisant échec d'un retour de trop de Michael
Myers, ce n'est pas pour autant qu'il faut laisser tomber le filon.
Non ! Il y a encore de quoi faire. My Little Eye, c'est un jeu dans
la veine des Loft Story et compagnie. Cinq inconnus sont bazardés
dans une maison paumée entre nulle part et ailleurs. S'ils
arrivent à rester 6 mois isolés dans la vieille bicoque,
ils gagnent 1 million de la monnaie locale. Si un seul abandonne,
tout le monde perd. Après un casting présentant les
héros du film, un grand bon dans le temps est effectué
pour nous montrer ce qu'il se passe peu avant la sortie de la baraque.
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Les cinq jeunes sont filmés 24 heures sur
24 par des tas de petites caméras qui sont planquées
partout : Sous la douche, dans les recoins des pièces,
dans la montée d'escaliers, dans les chiottes etc
On peut les voir, les observer, suivre leur rythme de vie. Mais
voilà, il ne se passe pas grand chose là-bas dedans
alors, selon l'un des participants, des blagues plutôt
macabres sont organisées par la production pour donner
matière à voir aux internautes qui se connecteront
au site. La tension ne cesse d'augmenter quand chacun perçoit
des signes rappelant étrangement des souvenirs pas forcément
plaisants. Des bruits se font entendre, on croit distinguer
des silhouettes, les oiseaux deviennent fous
et si tout
ça n'était que de la paranoïa ?
My Litttle Eye est en bien des points une petite perle. A mi-chemin
entre Cube et Le
Projet Blair Witch, on a bel et bien à faire à
un vrai film d'horreur qui mise tout sur l'ambiance et sur l'imagination
du spectateur. Dès le départ, les angles de caméra
et les bruits de ces dernières déstabilisent.
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Le film n'est en fait que la succession des plans qu'un internaute
connecté au site aurait pu voir. Si le quotidien des trois
mecs et des deux nanas n'est au début que composé de
parties de jeux vidéos et de discussions débiles, les
attentions vont très vite se tourner sur ce qu'il se passe
à l'extérieur. Une visite surprise, une hache maculée
de sang, des briques en guise de repas et finalement un flingue avec
5 balles dedans. On est promené du début à la
fin. On assiste, tel un voyeur, à la descente aux enfers que
vont connaître les participants au jeu pour finalement découvrir
la cruauté d'une réalité pas si lointaine puisque
complètement acceptable sur le plan empirique. On peut reprocher
deux grosses erreurs. La première vient dans le sens de la
logique du film. Sachant que les organisateurs ne veulent pas que
les participants aient le moindre contact avec l'extérieur,
on peut se demander quel est le but de l'oubli du sac dans les alentours
de la maison, ce dernier contenant tout ce qui est nécessaire
pour se connecter au site dont il est question dans le film. Peut-être
qu'on veut que les jeunes découvrent la vérité
Soit ! La seconde erreur est plus hypothétique que technique
: En admettant que les cinq candidats retenus partent pour 6 mois,
on ose espérer qu'ils vont le crier haut et fort à leur
entourage, les prévenir qu'ils pourront les voir partout sur
le net. Sachant que le site n'est justement pas facile d'accès
et que tout part en vrille vers la fin de l'aventure, il n'est pas
trop crédible qu'aucune des familles n'aient lancé le
moindre appel à la police. En effet, personne ne semble bien
inquiété quant à la disparition des petits rigolos
du jeu. Ca peut énerver mais ça n'enlève aucunement
le malaise que l'on peut ressentir à mesure que les éléments
permettent de comprendre ce qu'il se passe. La façon de filmer
est unique, les acteurs sont bons et la conclusion vaut à elle
seule le détour. Très bon !
Dissection d'une mort |
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