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Paul Anderson
a prouvé à plusieurs reprises qu'il est au cinéma
d'action ce que le football est à la condition humaine,
pas grand chose donc ! Sur une musique survoltée, des
acteurs essayent de se convaincre de l'importance de leur mission,
à savoir sauver le monde des méchants connards
de l'autre dimension. Le film s'adressant à un très
jeune public bouffeur de pizzas et fan de baston virtuelle,
il ne fallait pas non plus s'attendre à beaucoup d'efforts
de la part d'un scénariste qui a apparemment développé
l'intrigue en 3 minutes, le temps de chier un coup. Mais Paul
a ça pour lui qu'il est jeune et donc qu'il sait ce que
le jeune public voudrait voir. Et quand on voit les super navets
qu'on a faits avec des licences comme Mario et Street Fighter
(des films qui n'ont simplement pas grand chose à voir
avec les jeux vidéos respectifs) on ne peut que saluer
la tentative pas si ratée qui a abouti à MK. Certes,
pour le spectateur lambda, le film commence comme un autre gros
légume. Personnages stéréotypés
à l'extrême, scènes plus rigolotes que convaincantes,
méchants pas très effrayants et baston un peu
molle. Sitôt qu'on est fan, on appréciera d'entrée
la musique. On adorera le soin apporté aux détails.
Les personnages du film ressemblent aux personnages du jeu vidéo.
On reconnaîtra chaque décor, on se prendra au jeu.
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Il faut dire que Christophe Lambert
est vraiment excellent dans ce rôle de Dieu du tonnerre
et que Bridgette
Wilson s'affirme une fois de plus comme un second rôle
de valeur. Les autres s'amusent vraiment sur un plateau qui
n'avait pas d'autre prétention que celle de divertir
un public très ciblé. C'est là où
survient le seul vrai problème de MK. Paul savait que
la censure n'hésiterait pas à le saquer, il a
donc préféré éviter de la broncher
et a expurgé de lui-même la pellicule de toute
scène un peu trop violente. Pas une goutte de sang de
tout le film. Juste quelques égratignures. Même
quand le salaud de l'histoire se vautre sur les piques à
la fin, on n'a rien de gore. Pourtant le jeu en voit couler
des hectolitres de sang. Le film mérite néanmoins
une chance.
Tout est montré mais atténué. Le pétage
de colonne vertébrale du début passe ainsi comme
une scène vraiment ordinaire.
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On a aussi une tête gelée
et un corps réduit en miettes, une âme volée
en live, un broyage de nuque entre les cuisses de Sonya Blade
(exit Kano), un Scorpion qui s'arrache le visage avant de péter
comme un mal-propre, un Sub-zero qui se fait empaler sur un
Mr Freeze géant, un second rôle qui se fait expédier
par Goro (ça aurait pu être gore…) , le même
Goro mais cette fois expédié par Johnny Cage (se
fait atomiser les burnes et se vautre dans le vide) , une scène
assez dégueu avec Reptile (synthèse ratée)
et finalement un combat assez mou entre les 2 stars du film
au terme duquel Shang Tsung tombe dans " The Pit "
mais garde tout son sang pour lui comme un gros égoïste.
A noter que la suite est un navet extrême (mais respecte
le jeu vidéo) dans lequel le sieur Lambert a carrément
refusé d'apparaître. Quand on sait qu'il a accepté
de jouer dans Fortress 2, on peut s'attendre au pire. |
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Dissection
d'une mort
Vers la BO |
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