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Rock / The Rock
Réalisateur : Michael Bay
Avec : Sean Connery,
Nicolas Cage, Ed Harris, Tony
Todd, John Enos
Durée approximative : 2H11
1996
Genre : Action
Degré de violence : Violent
Degré de gore : Modéré
Le monde de l'action a été marqué durant la
seconde moitié des années 90 par l'arrivée
plutôt destructrice de nouveaux réalisateurs et nouveaux
producteurs qui s'étaient fixés comme objectif de
divertir le spectateur avec du certes très limité
mais toujours dans l'esprit de donner envie d'aller au cinéma.
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Le réalisateur Michael
Bay, auquel on devait déjà Bad Boys était
tout indiqué pour la tâche : Alors qu'une bande
de mercenaires investit le rocher d'Alcatraz dans un but non
pacifique mais néanmoins noble, l'état décide
de dépêcher sur place un commando qui comprend
entre autres un pépé et un rat de laboratoire.
Sachant que des otages sont retenus sur l'île et que les
gros vilains ont en leur possession un gaz à teneur comique
relativement peu élevée, aucun faux pas n'est
permis. Le détail qui peut faire la différence
entre ce scénario des plus cons et un film de zone trois
est la prestigieuse distribution qui a été allouée
à Rock. Du côté méchant, on note
le très charismatique Ed Harris qui a suffisamment de
films à son actif pour ne plus être à présenter.
On a également un Tony
Todd génial de discrétion mais qui appuie
peut-être trop son personnage de connard profond en sortant
des insultes toutes plus débiles les unes que les autres.
Dans la Rescue Team, on a Sean
Connery qui effectue ici son grand retour (réussi,
celui-là) dans le film d'action et Nicolas Cage qui n'en
peut plus d'additionner les rôles qui tendent à
le rendre célèbre. Si on mélange le tout,
on a un film qui écrase en très grande partie
la concurrence grâce aux moyens développés
et aux hallucinantes cascades qui, making-of à l'appui,
n'ont pas du appartenir au domaine de la partie de plaisir tous
les jours. Ca se tabasse en l'air, dans le feu, dans le noir,
dans l'eau, ça pète de partout, les temps morts
sont inexistants et le film est parfaitement calibré
pour une projection avec du gros matos. Si le film peut satisfaire
le public le moins indulgent, les puristes pourront un peu râler
pour des raisons aussi variées que négligeables.
Avec le temps, le film passe chaque fois un peu mieux. Ce n'est
pas un grand film, juste un très bon divertissement.
Le film est découpé en 3 parties bien distinctes
: La prise d'otages, l'arrivée sur l'île et la
destruction de tout le merdier. N'ayant pas beaucoup d'égards
pour les acteurs qu'il dirige, Michael
Bay s'efforce de plus filmer les explosions que la gueule
des personnages. La première conséquence d'un
tel acte est de faire passer inaperçus des seconds rôles
qui auraient pu mériter plus d'attention. On reconnaît
ainsi à peine Tony
Todd tellement son personnage a été mal écrit.
Lors de la première partie, Patrick Mason fout un bordel
incommensurable dans les rues de San Francisco pendant que le
général Hummel dérobe un virus surpuissant
qui n'aurait jamais dû être inventé. S'ensuit
des courses poursuites un peu superficielles mais toujours dynamiques
avant que l'on arrive enfin au gros du film durant lequel la
Rescue Team va vite se transformer en Survival Team. En un malheureux
plan, quasiment tout le commando est expédié et
ne restent plus que les têtes d'affiche (ben tiens) qui
vont finalement réussir à buter tous les autres.
Simpliste par sa trame, l'aspect prévisible et un peu
convenu du film en laissera un grand nombre sur leur fin, le
plus grand défaut que l'on peut reprocher au film étant
de ne jamais dépasser la limite du grand public. Si quelques
morts peuvent être spectaculaires, elles ne sont en rien
dégueulasses. Un virus dévastateur ne donne que
l'occasion de dérouiller deux méchants quand un
autre se fait empaler et plusieurs autres descendre à
l'ancienne. |
Donc, malgré un finish dans les règles, le film pêche
surtout de ce point de vue. Et au fait, c'est qui qui l'a tué,
Kennedy ?
Dissection d'une mort |
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