Tremors 3 : Back To Perfection

Réalisateur : Brent Maddock
Avec : Tony Genaro, Billy Rieck
Durée approximative : 1H39
2001
Genre : C'est petite bête qui monte, qui monte, qui monte…
Degré de violence : Rien
Degré de gore : Rien
http://www.stampede-entertainment.com/tremors3/

Un film d'horreur qui déconne violemment devient très vite un film d'erreurs… A moins que… Volontairement porté sur le n'importe quoi général, le Tremors premier du nom présentait une bande de ploucs vivant dans un bled paumé dans le derche du Nevada. Certains pouvaient voir dans ce merveilleux premier pétage de durites un magnifique hommage à l'excellente série V. En effet, on parle ici de ploucs, donc, et de saloperies de bestioles qui vivent sous terre et, bien évidemment, qui bouffent de l'humain à tout va. Alors là, on fait une pause et on analyse. De ce scénario des plus crétins à un film pourri, il n'y a qu'un pas.

Pourtant, mais explicablement, le succès a été au rendez-vous et les nombreux fans ont justifiés une suite. Bien que produites directement pour une exploitation sur le second marché, ces dernières ont bénéficié d'un budget permettant de concrétiser des idées à chaque fois encore plus folles. Voilà que les créatures évoluent et muent… On peut dans un premier temps reprocher cette sale tendance à vouloir à chaque fois essayer de reprendre une mayonnaise au risque de la rendre encore plus dégueulasse mais là, on se focalise plus volontiers sur les humains que sur les effets spéciaux du film.
On a alors d'un côté l'aspect carrément comédie qui lie tous les personnages dans une aventure pleine de rebondissements et de répliques géniales de débilité. Sur l'autre rive, on a les attaques à chaque fois spectaculaires des monstres. Ces derniers ont bénéficié d'un vrai traitement de faveurs puisque leur design change radicalement de toutes les diverses créatures que l'on avait pu voir jusqu'à présent. Pour cet épisode, la synthèse fait également son entrée. Ce choix était nécessaire pour certaines scènes. On peut citer une bonne utilisation du numérique pour la scène d'ouverture bourrine à souhait, pour quelques percées du Graboïd albinos ( ? ) et pour les petits derniers qui volent et qui pètent le feu. Le travail est bien fait mais ne dépasse jamais l'exploit que l'on peut espérer d'un téléfilm. Ce qui fait alors la différence vient dans la façon de filmer et dans celle encore plus appréciable de conduire correctement des acteurs depuis un début posé vers une fin également cohérente. Tremors 3 est un de ces films marrants et divertissants qui n'a pas la prétention de révolutionner quoi que ce soit mais qui respecte l'esprit de base d'une série qui mérite d'être poursuivie.
Les Graboïds se déplacent en fonction du son. Ils évoluent en Shriekers, créatures rapides et laides comme des gros canards déplumés. La nouveauté du troisième film est alors la mutation des Shriekers en Ass Blasters, sorte de gros piafs qui pètent un coup pour s'élever dans les airs. On voit d'emblée le niveau général du film ! Le petit problème vient seulement du fait que ces dernières bêtes ne sont que belliqueuses. En dehors de leur aptitude à voler et à bouffer d'impressionnantes quantités de nourriture, elles ne font pas grand chose. Elles se repèrent grâce aux sources thermiques, roupillent après leurs festins et craignent le feu. Il n'y a donc que très peu de morts du côté humain. On note la première qui met en scène un des énormes vers et un jeune un peu gogol. Après, c'est surtout dans le clan ennemi que le massacre est considérable. Que ce soit à la tronçonneuse, à la dynamite, au harpon fait maison ou à la montre ( re ? ) on voit une Survival team faire des pieds et des mains pour s'adapter à un adversaire qui réfléchit et qui pourrait signer le début de la fin si on le laissait faire. Il y a bien évidemment quelques rebondissements propres au genre ainsi que les tentatives d'annoncer la suite mais comme le tout est fait sans abus, ça passe nickel. Pour une petite production, ce film est très largement regardable. Sans jamais atteindre la violence de Starship Troopers, on peut quand même y trouver quelques petits moments sympathiques et terriblement excitants tellement on s'attend à voir apparaître un gros monstre glouton qui, finalement, n'arrive pas. Tremors est l'exemple du film con mais terriblement bon. Un exemple à suivre !
Dissection d'une mort