Van Helsing
Réalisateur : Stephen Sommers A l'époque où les affrontements à un contre un semblent
être devenus une mode respectable, le père Sommers,
bourrin de son état, décide de partir joyeusement foutre
un bordel sans nom dans le monde de l'horreur en mélangeant des
tas de mythes et en les faisant s'affronter sans jamais se soucier d'un
quelconque a priori. Rien que pour ce mémorable dérapage
numérique, le mec mérite les honneurs ! Voir ce film est
un calvaire pour le cerveau : Le numérique met littéralement
la gueule en deux. Forcément, et c'est bien là une force
du film, l'assistance graphique est un impératif. On aurait en
effet mal vu un loup-garou se battre contre un vampire sans l'aide d'images
de synthèse. De ce point de vue, et malgré l'excès,
le film déchire tout : La finition est très bien fichue
et le design des monstres est dément. Van Helsing est donc un film
de tarés qui met en scène un agent secret chargé
de débarrasser la planète de toute menace plus ou moins
humaine. Sommers n'a jamais voulu
taper très haut du côté de l'histoire et critiquer
le film sur la forme serait donc une démonstration de manque de
jugeotte : On ne va pas voir un film pareil si c'est pour écouter
des dialogues à la Tarantino ! Pareil : Avec l'ère du numérique,
que Sommers utilise comme un jouet
autant que comme un outil, il ne faut pas s'attendre à avoir des
cadrages magnifiques ou des plans dignes d'une palme d'or. Chaque scène
doit en foutre le maximum dans les mirettes car on a bel et bien à
faire ici à du cinéma spectacle qui n'a aucune autre prétention
que celle de divertir le spectateur. On présente des tas de monstres
de façon carrément impressionnante, mention spéciale
pour les loups-garous. Van Helsing, être traumatisé, doit
obéir aux ordres qu'on lui donne et ça s'arrête là.
On l'envoie chasser du vampire dans un bled paumé mais il croisera
bien plus qu'une créature bizarre sur son chemin. Si le réalisateur
détruit derrière lui toute chance d'en faire une suite,
il soigne pourtant son film avec une attention remarquable, spécialement
lorsqu'il s'agit de faire des scènes marquantes. Le seul film qui
peut s'en approcher est le raté La
Ligue Des Gentlemen Extraordinaires. Ceci vient donc encore plus renforcer
le film de Sommers puisqu'il ne souffre
d'aucune grosse faute sur le plan de l'action. Il y a bien évidemment
à reprocher mais dans l'ensemble tout tient la route. On n'en demandait
à la rigueur pas plus. |