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La Ligue Des Gentlemen Extraordinaires
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The League Of Extraordinary Gentlemen
Réalisateur : Stephen
Norrington
Avec : Sean Connery,
Tony Curran, Jason
Flemyng, David Hemmings,
Richard Roxburgh
Durée approximative : 1H50
2003
Genre : Action
Degré de violence : Violence synthétique
Degré de gore : Rien
http://www.foxhome.com/lxg/
Ce n'est pas beau de voir vieillir Sean
Connery. Ce n'est pas non plus très beau de le voir mourir
! Un peu comme le vieux lion qui s'éloigne de sa tribu, ce
grand acteur jadis immortalisé par un agent tellement pas
secret que pratiquement tout le monde le connaît a décidé
de ne plus faire de films pour l'honneur mais plus pour la détente.
Il n'a plus grand chose à prouver, soit, mais il abuse quand
même un peu. Qu'il décide de jouer dans des films d'action
qui ne sont plus de son âge, ça passe encore, mais
qu'il apparaisse dans ces mêmes films juste pour que son image
donne une bonne impression générale reste déjà
plus coincé dans la gorge. C'est la guerre, le merdier général
sur la planète mais un petit malin comme il en existe déjà
tellement a décidé de créer une guerre encore
plus vicieuse en montant toutes les parties les unes contre les
autres et en amassant tout ce qui pourrait être pris.
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Le M du coin, gravement pompé
sur celui du même agent que ci-dessus, décide de
monter un groupe d'intervention spéciale, sorte d'équivalent
au GIGN en moins crédible mais tout aussi bourrin. Scénario
convenu et presque acceptable puisque plus d'un couillon s'est
révélé avoir du talent sur un pied d'appui
aussi dangereux. Donc, on a d'un côté un fantôme
méchant tout plein qui fait accuser à tort d'autres
petits gars de ses méfaits et de l'autre un club de super
héros conduits par un Sean
Connery à peu près aussi mauvais que dans
l'adaptation télévisuelle de Chapeau Melon et
Bottes De Cuir. Que le scénario ne soit pas transcendant
n'est pas le plus gros reproche que l'on puisse attribuer à
un film. A la rigueur, si le reste tient la route, même
un sombre connard épaulé par une armée
de petits soldats voulant gouverner le monde peut parvenir à
maintenir les spectateurs éveillés pendant une
heure et quelques. Là où les choses se compliquent,
c'est au niveau de la mise en scène. Sur le plan des
acteurs, à part le jeu consternant d'un acteur sur le
déclin, tout est encore acceptable. Par contre, sur le
plan des effets spéciaux, des cascades et des cadrages,
le gros comique qui nous avait auparavant démoli la gueule
avec Blade réitère
son exploit en défonçant les yeux à coups
de synthèse tellement baveuse qu'elle en devient plus
ridicule que grossière. Le principal exploit du film
est d'être spectaculaire sans jamais être impressionnant.
Ca, c'est grave !
Après une pseudo phase de recrutement calamiteuse durant
laquelle on expédie le plus vite le semblant de scénario
en casant au passage le plus d'explosions possibles, les pouvoirs
de chacun sont présentés d'une façon caricaturale
pour qu'on comprenne bien le rôle de chacun. Depuis L'Homme
Sans Ombre, un homme invisible n'est plus aussi surprenant
qu'avant. Malgré une maîtrise apparente de la synthèse,
les programmeurs n'ont pas pu éviter des erreurs dignes
de débutants : La coque du Nautilus pourtant défoncée
apparaît intacte sur les plans suivants, le monstrueux
Hyde, qui fait caoutchouc comme rarement, n'émet pas
la moindre bulle quand il crie sous l'eau et le gros monstre
de la fin change de taille à volonté. La notion
du temps est aussi bafouée. Aussi, il faut admettre que
le film se passe dans un univers parallèle et que l'on
peut rejoindre Paris à Venise en sous-marin. Mais attention
le sous-marin ! Pas un de ces gadgets qui a la taille d'une
bagnole, non ! Un gros truc exagéré au possible
avec lequel faire le moindre créneau révèle
de l'impossible. |
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Les pseudos scènes de baston ne sont que le prétexte
à faire voler des petits papiers dans tous les sens, en épargnant
toujours les héros, avec des caméras hystériques
incapables de se focaliser 5 secondes sur le même élément
de décor. La voiture de la ligue fait peine à voir,
sorte d'opus blanc de la batmobile, et la continuité même
du tout le bazar est tellement énervante que l'absence de vrai
sang confirme la désagréable impression que le film
ne s'adresse qu'aux enfants demeurés. La fin énigmatique
semble annoncer une suite. On tue hardiment Sean
Connery car on est persuadé qu'il refusera de jouer dedans
mais si par miracle il est ressuscité, il y aura bien un sous-acteur
pour reprendre le flambeau. Ce film s'inscrit donc dans la lignée
des films d'action pour jeunes faits par des vieux. Au mieux, on peut
en rire !
Dissection d'une mort |
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