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Resident Evil
Réalisateur : Paul Anderson
Avec : Milla Jovovich, Michelle Rodriguez, Eric
Mabius, Colin Salmon
Durée approximative : 1H40
2002
Genre : Action
Degré de violence : Un peu
Degré de gore : Trop peu
http://www.sonypictures.com/movies/residentevil/
Enorme déception, la version cinématographique d'un
jeu déjà adapté de grands classiques de l'horreur
n'a absolument pas innové comme on aurait pu le souhaiter
au début.
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Le jeune réalisateur a clairement prouvé
qu'il privilégiait l'action à la psychologie de
ses personnages. Sur le plan des contrastes, disons que RE se
classe dans la catégorie des presque téléfilms
mais avec quand même beaucoup de moyens, à commencer
par un casting assez remarquables. Milla n'est plus dans son
ère de succès mais elle se rattrape autant qu'elle
peut. Son rôle d'amnésique à moitié
sapée ne lui va trop mal. A ses côtés, la
prometteuse Michelle Rodriguez semble s'exercer à un
concours de grimaces. Elle louche trop sur ses homologues de
la série Alien
pour être vraiment convaincante. Les rôles masculins
sont tous négligeables tellement ils sont flous à
l'exception de la présence plutôt sympathique de
Colin Salmon,
plus apprécié pour ses courtes apparitions dans
les James Bond
cru Pierce Brosnan
que pour ses pirouettes ici. Quoi qu'il en soit, alors que l'on
pouvait s'attendre à un film qui fait peur, RE ne peut
que se vanter de faire sursauter les plus trouillards, et encore
! Tout est bien trop convenu pour espérer pouvoir obtenir
de bonnes appréciations. Ainsi, ce film ressemble bien
trop aux précédents essais de Paul
de par leur forme et par leur contenu. Pour l'action, Mortal
Kombat et Soldier s'en sortent largement mieux. Pour l'horreur,
Event Horizon a nettement plus de potentiel. Disons donc que
RE est raté mais qu'il propose néanmoins quelques
petites qualités qui le rangent aux côtés
de ces films qui se laissent regarder mais sans laisser un souvenir
impérissable.
Pour la qualité, on peut tout de suite noter les efforts
apportés au scénario. On n'attend pas de quoi
être primé aux oscars mais l'idée de l'amnésie
qui se soigne au fur et à mesure n'est pas mauvaise et
permet donc d'intégrer à la Rescue Team un traître.
Il y a aussi une fillette faite en hologramme qui peut faire
flipper les âmes les plus sensibles et quelques maquillages,
notamment sur des chiens, assez convaincants. Point de vue mort,
si on considère qu'une personne y passe sitôt qu'elle
est infectée par le virus dont il est question dans le
film, on peut dès lors considérer que le film
est une hécatombe. Pour le plaisir des yeux, nous n'avons
que peu de choses. On peut penser à Cube
lors de 2 scènes mais le talent en moins. La synthèse
n'a vraiment été utilisée qu'à la
fin pour le gros monstre. Certaines morts sont évidemment
numériques mais leur rendu reste assez spectaculaire.
Ainsi, le passage avec l'ascenseur, bien que peu innovant, reste
un bon moment du film. Le sas aux lasers est aussi une formidable
machine de torture qui voit disparaître une très
grande partie de l'équipe au moyen d'effets très
appréciés. Après, on a droit à quelques
scènes qui font preuve d'un peu d'expérience mais
l'ensemble ne parvient jamais à surprendre. La fin est
une sorte de gros n'importe quoi qui tenterait vaguement d'amener
vers une hypothétique suite mais l'idée est bien
trop mauvaise pour que l'on souhaite en voir une.
Dissection d'un
mort
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