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Le Sous-Sol De
La Peur / The People Under The Stairs
Réalisateur : Wes
Craven
Avec : Everett
McGill, Wendy Robie, Ving Rhames
Durée approximative : 1H37
1991
Genre : Horreur
Degré de violence : Atténuée
Degré de gore : Un peu
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Remettons les choses au clair, Wes
Craven n'est pas un bon metteur en scène du tout. C'est
juste un mec qui a des idées. Et des bonnes. Forcément,
le gars qui a inventé Freddy
et qui nous a filmé un des films les plus trashs de l'histoire
du cinéma (La
Dernière Maison Sur La Gauche) mérite le respect.
Bien avant Cube, La
Maison De l'Horreur ou autre Resident
Evil, Le Sous-Sol De La Peur tentât d'installer le climat
d'angoisse propre à la maison hantée. Seulement voilà,
les bonnes idées ne font pas tout et une mise en scène
un peu fainéante condamne un film à mal, très
mal, vieillir. Sous-Sol n'est pas un mauvais film en soi mais il
faut rester lucide et le replacer dans son contexte de nouveauté.
On n'avait auparavant pas beaucoup vu de cannibalisme aussi explicite
sur grand-écran depuis La Nuit Des Morts Vivants (en noir
et blanc, c'est dire).
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Sachant que sa famille va bientôt
se faire expulser de son immeuble, Poindexter et 2 potes s'en
vont braquer la maison des propriétaires de l'immeuble
qui sont paraît-il péter de thunes. Les héros
noirs n'étant pas légions à cette époque,
on peut souligner l'effort de Wes
qui tente d'intégrer 2 Noirs (Ving Rhames a d'ailleurs
méchamment anticipé le look de LL
Cool J et de Michael Jai White) dans un univers dans lequel
on sait qu'ils vont douiller sec. Les étrangetés
de la maison sont montrées peut-être trop rapidement
mais vu qu'on n'a pas la moindre foutre idée de ce qui
peut se passer en la demeure dans laquelle ils se sont fait
enfermer comme des blaireaux, on regarde. Une fille martyrisée,
un chien dressé pour tuer, des aberrations cannibales,
des pièges à foison et très peu de morts.
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Incarné par un duo d'acteurs déments, le couple tyran
vaut le détour rien que pour les ressemblances avec Julia Roberts
et Anthony Perkins qu'on peut leur prêter. Le premier à
y passer est Spencer, un ami des 2 autres lascars. Il se déguise
en l'agent EDF du coin pour repérer les lieux. Il ne sortira
pas vivant de la maison. On le retrouvera plus tard mort avec une
main ayant déjà fait les frais de la gourmandise des
habitants. Leroy se prend ensuite une volée de balles puis
servira de repas à Everett
McGill lors d'un découpage assez dégueulasse sous
les yeux de Poindexter. Un des vilains petits canards après
se prend une rafale de gros sel dans le derche. Il succombera à
ses blessures. La salope de mère de Wendy Robie se fera attaquer
par les créatures qu'elle a traumatisées durant tant
d'années. Une main mordue et un coup de couteau dans le bide
précèdent une gorge tranchée. Everett
McGill se fait dynamiter. On aura également eu un clébard
tué par son propre maître suite à un coup de baïonnette
mal placé, à un tueur sado-maso qui s'en prend plein
la tronche (un peu comme les tueurs des Scream
se prendront des portes de frigo, des bouteilles etc..) et à
un ébouillantement à vif. On aurait pu espérer
une scène typiquement stephenkingienne avec des flics qui se
montraient trop présents. On ne reprochera au final juste quelques
erreurs grossières digne d'un débutant (erreur entre
2 scènes consécutives, par exemple) et des scènes
d'une inutilité navrante. |
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